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Brèves nationales

Loi travail XXL : c’est toujours non !

DEUX TEXTES PROTECTEURS DES SALARIÉS ET DES CITOYENS, PORTEURS DE PROGRÈS SOCIAL, MENACÉS PAR UN
GOUVERNEMENT ET UN PARLEMENT AUX ORDRES DU PATRONAT.

LE GOUVERNEMENT MACRON PASSE À L’ATTAQUE !

1- Les ordonnances, une méthode antidémocratique pour une politique antisociale
Macon veut finir le travail entamé par Hollande-Valls avec la loi travail version 1 qu’il avait largement écrite. Il compte
également aller encore plus loin dans la réforme territoriale en accentuant la concurrence entre les territoires et leur
autonomie au détriment des règles nationales de gestion et d’administration.
Après avoir acquis une large majorité à l’Assemblée nationale (avec 18 % des électeurs inscrits), le gouvernement
pourrait s’absoudre de l’utilisation des ordonnances. Mais il veut aller vite et surtout pendant la période estivale pour
détruire plus de 120 ans de conquis sociaux, empêcher le débat démocratique et notamment la contestation sociale
qui pourrait en découler.
2 - Loi travail, la suite... mais en pire !
Le principe de ce projet, réclamé par le Medef depuis toujours, est de faciliter les licenciements, de détruire les
protections des salariés pour soi-disant mettre fin au chômage.
Il est évident que cette loi ne mettra pas fin au chômage, mais développera, bien au contraire, la précarité, des salaires
encore plus bas, des conditions de travail encore plus dégradées, du temps de travail allongé avec des temps de repos
et/ou de récupération réduits et donc des conditions de santé au travail largement attaquées.
Les premiers éléments connus sont :
➜ Négociations à la carte dans les entreprises :
· Contrat de travail : les règles pour mettre fin aux CDI relèvent aujourd’hui de la loi ; avec le projet loi travail 2, le
gouvernement souhaite encore faciliter les licenciements.
· Durée du travail : les temps de récupération ou qui délimitent le travail de nuit pourraient être revus entreprise par
entreprise et donc, à terme, dans les collectivités aussi.
· Santé et sécurité : tous les jours, 1 à 2 salariés meurent au travail en France. Le gouvernement veut renvoyer à
l’entreprise, au service, la responsabilité de définir les règles d’information et de protection des salariés. La seule chose
qui resterait définie par la loi, ce sont les seuils d’exposition aux risques. Le gouvernement met ainsi en danger des
millions de salariés, publics comme privés.
· Salaires : traités par les accords d’entreprise et non par les accords de branche, ils pourraient être revus à la baisse.

Une telle déclinaison est possible dans le secteur public : l’autonomie des universités, des
hôpitaux...démontrent que c’est réalisable. C’est une brèche ouverte à la casse du Statut.
Demain, n’importe quel employeur public pourrait modifier l’organisation du travail en se
dédouanant des règles du Code du trvail, revoir les rémunérations...

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