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LA RETRAITE, BORDEL ?

On croyait le projet Delevoye bien ficelé, après moult arbitrages, simulacres de consultations, audits et rencontres
avec les partenaires sociaux et autres corps intermédiaires, pourtant peu en odeur de sainteté sous Macron.

Patatras ! Voilà que le Président de la République est à deux doigts de renverser la table (et le projet Delevoye)
en se disant favorable, non pas à un âge-pivot de départ à la retraite, mais à une durée de cotisations !

Nous n’en sommes qu’à l’effet d’annonce. Jetons cependant un oeil à ce qui nous était, pour l’instant promis.

-Le système par points :
-il nous a été survendu, panacée de l’égalité et des parcours. Hélas, la mise en place de nouvelles décotes pousse l’âge
réel de la retraite à 64 voire 65 ans. Ainsi le retraité partant à la retraite à l’âge de 62 ans, même en carrière complète (43
ans), perdra au moins 10 % de pension.

-Fin du calcul par trimestres : les aléas de la vie professionnelle compteront à plein désormais (chômage, maladie, etc.),
au détriment des meilleures années comme actuellement.

-Disparition des régimes particuliers (42 répertoriés) pour une égalité proclamée. Il y aurait certes quelques améliorations
à apporter à certains régimes (celui des parlementaires, par exemple !) mais n’oublions pas que ces régimes particuliers
sont censés prendre en compte la pénibilité, la spécificité ou les inégalités liées à certains emplois. Alors chiche, allons
vers le régime général. Que les heures de travail de nuit, de dimanches, de jours fériés soient normalement payées aux
agents de la SURV comme c’est le cas pour un salarié lambda.

-Le point sera tributaire de la situation économique du pays. Les retraités de la Suède et l’Allemagne, qui utilisent ce
système, ont déjà vu leur pension fluctuer (vers le bas, en général).

Pauvre Delevoye… il croyait avoir déminé au possible, il se retrouve avec une proposition présidentielle qui
mérite d’être étudiée. Elle va en tout cas à l’encontre de ce qu’il préconisait. Enterrement de la réforme ? Rêvons un peu.

QUI A DIT ? FERMETURE DE VESOUL…
Lu pour vous dans Le Monde (27/08) : «  nous n’avons pas
d’alternative à l’économie de marché » . Emmanuelle Wargon, Il fallait s’y attendre, ce sera fait. La situation
secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la transition était intenable, et les transferts d’activité relayés dans
écologique. Rassurant, quand la plupart des spécialistes nos précédentes éditions ont tué ce qui restait de ce
affirment que la consommation à outrance, pilier de l’économie bureau.
de marché, est ce qui étouffe notre planète.

CHANGEMENT DE DG : CHANGEMENT DE CAP ?

Surprise… notre DG s’en va. Pourquoi ? On ne sait pas. Autre horizon pour lui ? Fin de mission ? Désaveu ? Nous
n’en savons rien. Nous ne sommes pas dans le secret des Dieux. Nous ne le souhaitons d’ailleurs pas.

Bon vent, monsieur Gintz. Vous ne manquez pas de nous rappeler, au début de votre intervention, les classiques
sociologiques de la fin du XXe siècle à travers le livre de Fukuyama et sa théorie de La fin de l’histoire (le bloc de l’Est est
mort, vive l’ultralibéralisme !!) puis le renversement de cette notion née d’un monde en crise avec les attentats du World Trade
Center en 2001. Bon sang mais c’est bien sûr ! Les frontières redeviennent pertinentes, les contrôles nécessaires. Il fallait que
« nous nous préparions tous ensemble à ce nouveau paradigme ». Vous arrivâtes et tout s’arrangea : 535 emplois en 2016 et
2017. Puis 700 douaniers pour le Brexit. Génial…

Vous louez notre « effort d’adaptation conséquent ». Avions-nous le choix ? Pour tout ce bonheur, nous vous disons
merci. Et, comme vous le souhaitez, nous « (prendrons) soin de (nous), (prendrons) soin de la maison ».

Au plaisir de vous revoir, sans rancune aucune. Vous étiez dans votre rôle, nous étions dans le nôtre. Nous espérons
seulement que votre attachement à la douane est et restera sincère. Peut-être à bientôt sur twitter !

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