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vrier 2018

LE KIKIRI

« Ne demandez pas à un syndicat ce qu’il peut faire pour vous,
demandez-vous ce qu’on peut faire ensemble »

Agressions verbales, provocations
physiques, jusqu’où ira l’OCRTIS ?

Avant d’en arriver aux faits actuels il est nécessaire
de faire un petit rappel pour que le contexte soit clair
pour tout le monde.

La Douane, à l’issue d’une procédure de retenue douanière est dans l’obligation de remettre les
infracteurs à un Officier de Police Judiciaire (OPJ).

Qu’est-ce-qu’une remise ? C’est simplement le fait pour la Douane de remettre la garde de la
personne, de la marchandise de fraude et de ses effets personnels à un OPJ.
Très concrètement l’OPJ signe 3 PV, et passe un coup de fil au Parquet, voir en plus, selon le cas, à
l’avocat, à l’interprète et au consulat, pour prévenir de cette remise.

L’OPJ, après cette procédure peu contraignante, laisse la garde aux policiers du commissariat de
Cayenne ou à ceux présents en chambre carcérale du Centre Hospitalier de Cayenne (CHAR)
jusqu’au lendemain.

S’il y a quelques années à peine, c’est tout à fait normalement que les OPJ de la Police Judiciaire de
Cayenne venaient chercher les infracteurs au sein des locaux de l’aéroport, quelque soit l’heure, cela
à bien changé !

Pour commencer une heure limite pour les remises a été fixée à minuit, délais après lequel les
douaniers doivent garder les mis en retenue douanière toute la nuit, jusqu’à 8H le lendemain.
Une sacrée avancée sociale pour les OPJ ! Des permanences de 48H certes,mais il ne faut surtout
pas les déranger de minuit à 8H.
Bref, une façon comme une autre de perdre du temps sachant que la durée de la retenue s’impute sur
celle de la garde à vue.
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