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Fonctionnaires : inégalité car certains n’ont pas de primes (professeurs). Un professeur touche aujourd’hui 75 %
de son dernier traitement indiciaire. Avec la réforme, il passera à… 52,6 %.

Au final, la pension n’aura plus rien à voir avec les traitements de la vie active car les fameux 14 % bloqueront
tout. Il est désormais impossible d’anticiper le montant de sa future pension de retraite !!!

ÂGE DE DÉPART À LA RETRAITE : LE GRAND BAZAR…
Aujourd’hui, c’est 62 ans avec une durée de cotisation de 41,5 ans (43 en 2035) pour partir à taux plein. Le

système actuel assure un taux de remplacement de 75 % en moyenne.

Delevoye et sa bande préconisent désormais un départ à 64 ans pour un taux plein qui n’aura d’ailleurs plus rien
à voir avec ce que nous connaissons aujourd’hui, à cause des fameux 14 %. La valeur du point n’aura, en plus, pas la
même valeur générationnelle !!!! Il faut donc parler d’âge servant à équilibrer (les fameux 14 %) et de rester à l’équilibre.
65 ans pour ceux nés en 1975, 66 ans pour ceux nés en 1987.

Le système des décotes-surcotes va inciter les salariés à aller d’eux-mêmes à 64 ans et plus !!! Le COR n’en fait

pas mystère : « le système universel incitera au prolongement de l’activité ». Mieux, le rapport précise que « s’il part un

an plus tard, il bénéficiera de sa retraite un an de moins, on peut donc lui verser une

pension plus élevée pour un même montant de cotisation ».

DÉPART À LA RETRAITE (décote-surcote)

Pourquoi pas ? Mais monsieur Delevoye oublie que, dans notre pays, il y a -62 ans : -10 %.
57 % de taux de chômage chez les 62 ans. La piste de cumul emploi-retraite est -63 ans : - 5 %.
déjà évoquée, situation qui sera certainement beaucoup plus subie que voulue ! -64 ans : 0 %.
-65 ans : +5 %.

-66 ans : +10 %.
UNE RÉFORME INÉGALITAIRE QUI EXCLUT LES DISPOSITIFS DE

SOLIDARITÉ DU SYSTÈME DE RETRAITE

Terminés les calculs pour aléas de carrière… en 2016, cela représente 16,3

% des pensions et 93 % des retraités actuels en bénéficient.

Ces solidarités seront gérées à part (Fonds Solidarité Vieillesse Universelle). Les femmes ayant eu des enfants
vont trinquer les premières. Mieux le temps partiel, souvent subi, auparavant neutralisé par la prise en compte des 25
meilleures années, sera demain destructeur sur le montant de la pension (calcul sur TOUTE la carrière). Pour ceux qui
ont pris un temps partiel pour élever un ou plusieurs enfants, la punition sera identique.

LES PÉRIODES ASSIMILÉES, LES DÉPARTS PÉNIBILITÉ ET ANTICIPÉ RÉDUITS
57 % des travailleurs ne travaillent plus à l’âge légal du départ à la retraite. Ce fonds vieillesse se fera à

« enveloppe constante ».

Pour le chômage, c’est simple : la pension sera calculée sur l’indemnité chômage ! Sachant qu’il faudra bientôt 6
mois de travail pour toucher une indemnité… d’où gros problème pour les travailleurs saisonniers (contrats de 4 mois). En
Allemagne, ces périodes comptent pour la moitié en terme de cotisations (et encore, il faut avoir été licencié par une
entreprise qui a fait faillite, sinon c’est cotisation = zéro). L’exemple allemand fait partie des pistes étudiées.

Invalidité : le calcul se fera sur les 10 meilleures années (sympa) mais il faudra quand même attendre 62 ans !

Carrières longues : rien ne devrait changer (pour l’instant…).

Pénibilité : le curseur est placé à 100 points (auxquels il faut retrancher 20 points de formation), soit deux ans
maximum. Seuls certains métiers pourraient encore partir plus tôt (police, gendarmerie, douane SURV, pompier) mais on
passe de 17 à 27 ans de service actif, et sans certitude sur le montant de la pension.

Les accords de branche sur le départ anticipé à la retraite deviendront caducs.

MODE D’EMPLOI
1er janvier 2025 : CNAV, AGIRC/ARRCO, etc. disparaissent pour laisser la place à la CNRU (Caisse Nationale de

Retraite Universelle) puis, en 2030, les caisses locales sont supprimées (CARSAT, CICAV, etc.). Les suppressions

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