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DOUANIER
BOURGUICOMTOIS

Mensuel du SNAD-CGT Bourgogne-Franche Comté
N°36 Octobre-Novembre 2019


EDITO PAR QUOI COMMENCER… ?

Il y a des jours comme ça où nous Les réformes s’enchaînent comme jamais. Nous avons -hélas-
trop de choix pour décliner les mesures cyniques qui nous attendent. Tout
serions tentés d’avoir le blues… de retour du doit être bouclé pour 2022, calendrier et promesses électorales obligent.
Conseil Syndical dans notre belle maison Macron, Darmanin et Dussopt accélèrent comme si leur vie était en jeu. Ils
commune de Montreuil (15-17 octobre), nous ne tentent de faire ce que la Droite n’a jamais osé faire ! Voilà pourquoi Les
revenons pas avec la pêche habituelle. Républicains sont en plein marasme. Pour lutter contre Jupiter, certains
Habituellement, un Conseil Syndical est ont choisi, non pas de porter un discours progressiste qui les avait
revigorant à souhait. On rencontre les camarades honorés au début des années 1990 (ce furent des élus de Droite qui
de toute la France, on échange, on débat et l’on dénoncèrent les premiers les déserts publics de la Creuse, de la Lozère,
revient en Province ragaillardi et plein d’entrain ! etc.) mais de venir chasser sur les terres Lepénistes. Tant pis pour eux.
Les autres ? Ils ne militent que pour eux et viennent faire la danse du
Les dernières nouvelles sont ventre devant notre Président pour espérer une prébende, un ministère,
dramatiques et minent le moral : réforme des un poste de chargé de mission.
retraites, réforme de la fonction publique, rapport
Gardette et, cerise sur le gâteau pour nous les La gauche ? Laquelle ? Il y a longtemps que le PS a intégré la loi
bourguicomtois, confirmation d’une éventuelle du marché dans son logiciel.
sanction disciplinaire contre les «six» de
Besançon !!! Bref, par quoi commencer ? Le rapport Gardette ? La loi de
transformation de la fonction publique du 06 août ? La réforme des
Abattus ? Nous pourrions l’être car, à retraites ? L’affaire des « six » de Besançon ?
force de dire que chaque réforme déclinée depuis
dix ans (CAP 2012, PSD, Action Publique 2022, Commençons d’abord par un petit exercice de propagande de la
etc.) est une attaque sans précédent contre DG qui ne vous aura certainement pas échappé. La page d’accueil
l’administration en général et la douane en d’Aladin regorge parfois de pépites qui s’apparente, souvent, à du mépris
particulier, on nous reproche parfois d’être pour nous autres, pauvres bougres. Exemple :
alarmistes. Pourtant nous y sommes ! Les
réformes susnommées n’étaient que de la guérilla Le 23 octobre, un titre nous informait d’un «  Déplacement de la
désordonnée. Ce qui nous est proposé ici est un Directrice Générale au SNDFR et à la RI de Metz » . Il était peut-être
bombardement au Napalm… tout doit brûler, et temps, vues les souffrances que connaissent les agents depuis bientôt 6
vite !!! ans.

On nous a promis une centralisation Rappel des faits : Ségolène Royal décidait, seule, de supprimer,
(comptable, énergétique, viticole, etc.) pour mieux en 2014, la taxe poids lourds alors que Metz avait déjà recruté les agents
sauver nos métiers : mensonges ! C’était pour pour la gérer. Metz avait été auparavant choisi pour remplir ces missions
mieux vendre ce qui reste en lot groupé. car le départ des militaires avait créé un sacré marasme dans la région.
Ces agents, il faut bien les occuper et beaucoup sont astreints à des
On nous a promis que le maillage des taches auxquelles ils n’étaient ni formés, ni préparés, ni surtout volontaires
bureaux, des brigades resterait pérenne après les ! L’abandon de la TSVR, ajoutée à la suppression du CISD (Centre Interré-
saignées successives : mensonges !
L’accompagnement social et les restructurations, 1
déjà décidées à minima, nous obligeront à quitter
le département, voire la région, sous l’égide du
Préfet qui ordonnera ! Gare à celui qui refusera :
c’est la porte !

Il n’y a qu’à voir les têtes de nos grands
chefs dans les instances. Même eux sont sonnés,
abasourdis par la violence des réformes. Pardi !
Sans plus personne à commander, leur siège
devient également éjectable.

Abattus ? Non… en colère,
certainement. Le 1er Ministre a déclaré que tout
n’était pas figé pour les retraites, qu’il restait des
pistes négociables. Et bien montrons-lui, le 5
décembre, dans la rue, au sein d’une
intersyndicale aussi rare que massive, ce que
nous pensons d’une retraite inique où les baisses
de pension se compteront en centaines d’euros.
Si on ne se bat pas maintenant, cela pourrait être
notre dernier combat…
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