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Égalité femmes-hommes : ce que nous voulons

Moins il y a de garanties collectives, plus les inégalités et les discriminations se développent. En ce sens, les ordonnances, les lois Macron,
Rebsamen, El Khomri, que nous combattons, vont totalement à l’encontre de l’égalité entre les femmes et les hommes. Courant septembre, un
groupe de travail ministériel s’est tenu sur le sujet.

La CGT Finances a demandé à entrer dans une négociation sur l’égalité à Bercy à condition qu’il y ait des moyens budgétaires alloués
conséquents, parce qu’il est indispensable d’engager des mesures concrètes. Nous avons donc exigé un signal politique fort qui engage les
ministres. Le ministère déclare vouloir donner une nouvelle dynamique. Bruno Le Maire, lors du Comité technique ministériel, s’est déclaré
particulièrement sensible à cette question. Il refuse cependant toujours de s’engager sur des moyens budgétaires, seuls à même d’apporter des
changements concrets au quotidien.

Rappelons que l’égalité entre les femmes et les hommes est un enjeu particulièrement important. Les femmes représentent plus de la moitié des
salarié.e.s de notre champ professionnel. Il faut donc commencer par faire appliquer la mesure de l’accord Fonction Publique de 2013, à
savoir : « mener une politique volontariste de suppression des inégalités salariales entre les femmes et les hommes ».

Par ailleurs, nous exigeons :

> la reprise de la mesure 8 de l’accord Fonction Publique de 2013 que la CGT a signé : « chaque direction engagera une réflexion sur les
raisons qui peuvent limiter les promotions ou les avancements des femmes ».

> la prise en compte des difficultés pour les femmes en matière de conditions, de santé et de sécurité au travail ;

> la réalisation d’une étude, portant sur les non-titulaires, ciblée sur les questions de rémunération et de pro- motion (étude qui avait été actée
dans les concertations en 2015) ;

> la mise en place d’un droit réel d’accès à la formation initiale et continue ;

> le détail des moyens budgétaires

spécifiques dégagés pour le finance- ment des mesures ministérielles ;

> des mesures concrètes pour articuler vie privée et vie professionnelle ;

> un véritable financement nouveau pour chaque nouvelle prestation.

> des précisions sur les modalités de suivi de l’accord éventuel, etc... Concernant les violences sexuelles et sexistes, elles sont majoritairement
subies par des femmes et 98 % des agresseurs sont des hommes. Pour les victimes, il y a nécessité de constituer un dossier. Dans ce cadre,
les collègues et l’encadrement ont un rôle essentiel à jouer. Nous avons rappelé, en groupe de travail, la responsabilité pénale du chef
d’établissement qui doit veiller à la santé des agentes.

Nous voulons donc un stage obligatoire pour toutes et tous sur les
discriminations sexistes et sexuelles et les violences faites aux
femmes ainsi qu’une protection réelle des victimes.

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