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L’offre, autrefois conséquente, s’est largement amoindrie ces quinze dernières années, tant
en quantité qu’en qualité, sous les poussées parfois très viriles de nos Directeurs régionaux et
interrégionaux respectifs (appelez-les «  Président » , c’est leur Appellation d’Origine Contrôlée
quand ils président aux destinées de la Masse) dont les primes devaient certainement être
assujetties à la disparition de certaines cités douanières. Rappelons-nous les «  il faut virer les
vieux » , la gabegie de la chaufferie de Delle, la vente à la découpe de la cité de Besançon, les
cloisons et l’installation électrique de la cité de Villers le Lac et les appartements préhistoriques
d’Auxerre…

Il fut un temps, pas si ancien que ça, où les casernes douanières furent désertées. L’EPA,
dans un but purement comptable, voulut alors se débarrasser des casernes au taux d’occupation
d’actifs faible… mais il restait des retraités et des enfants de douaniers qui, au passage,
entretenaient parfaitement leur appartement. On voulut les virer pour justifier la vente de bâtiments
entiers. Le mouvement s’accéléra même au mitant des années 2000-2010 car toute vente exercée
avant le 31 décembre laissait le produit entier de la transaction à la Direction Régionale
concernée, une aubaine ! Ils durent partir malgré une mobilisation sans faille. Il faut avoir vu un
couple âgé de plus de quatre-vingt cinq ans devoir déménager… en face ! Des cités disparurent
ainsi.

La CGT eut l’idée d’ouvrir le parc à des agents d’autres administrations, histoire de gonfler
les taux d’occupation et d’empêcher d’autres ventes. La proposition fut acceptée.

Aujourd’hui, le parc se remet difficilement de ces « années de plomb » où l’EPA a bradé les
bijoux de famille. Le constat est d’autant plus amer qu’aujourd’hui, de par l’arrivée de nouveaux
agents, l’EPA se retrouve de nouveau au centre des débats, et pas pour de bonnes raisons : il n’y
a pas assez de place et le parc est dans un état lamentable !

Vos représentants se battent au quotidien pour l’amélioration des appartements. Il faut
lutter pied à pied pour obtenir le simple changement de vannes thermostatiques, d’un robinet usé,
d’un lavabo ébréché. C’est honteux… nos décideurs ont laissé à l’abandon des cités entières. La
simple remise à niveau «  salubritaire » coûte les yeux de la tête. Ce n’est pas faute d’avoir
prévenu nos grands chefs. Jamais ils n’oseraient appliquer de telles méthodes à leur propre logis.
Leur logement de fonction doit d’ailleurs avoir une autre saveur et des peintures fraiches.

LES CITES DE L’INTERREGION (au 01/07/2017

Logement Agents en Agents Retraités Conjoints Ex- Taux
activité hors douane survivants conjoints occupation

finances

Fleury 11 100 %

Delle 16 7 44 %

Les Rousses 10 7 3 100 %

Morteau 97 78 %

Pontarlier 24 18 1 2 92 %

Auxerre 16 6 3 2 2 94 %

Dijon 15 13 1 1 100 %

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