Un proverbe libanais affirme que "la patience vient à bout de toute chose".
Cet aphorisme colle tout à fait au combat que les agents du CSRH ont mené depuis la création de leur centre, en … 2014 !
Mais que de RMIS, que de jours de grève, que de coups de pression, que de réunions « préparatoires » puis de réunions « conclusives » et enfin que d’attente avant d’obtenir la création d’une majoration d’Allocation complémentaire de Fonction sur leur bulletin de paye, laquelle portera officiellement l’intitulé « Technicité gestion administrative et paye » et sera rétroactive au 1er janvier 2025 !
Cette lutte, qui aura donc duré onze années, se résume à une chose,
NE RIEN LÂCHER !
Mais tout d’abord, quelles sont les raisons qui ont rendu cette demande "légitime" (terme employé par la Douane devant les représentants du ministère) ? En vrac : l’augmentation drastique et constante des tâches et de la charge de travail dévolues au CSRH ; la pression quotidienne du calendrier ; un savoir-faire unique pour établir la paye des douaniers et les actes de gestion inhérents à leur carrière ; un engagement et une technicité reconnue par tous les intervenants de la sphère ministérielle ; des transferts de compétences conséquents de la Direction Générale vers le CSRH et, dernièrement, la mise en place de deux mesures iniques et qui sont actuellement fortement contestées au niveau national, à savoir, la réduction, à compter du 1er mars 2025, de 100 à 90 % du traitement indiciaire des fonctionnaires en congé de maladie ordinaire et la mise en place de la réforme liée à la Protection Sociale Complémentaire (PSC), marché public dévolu dernièrement à la start-up « ALAN ».
Tout au long de ces onze années, les agents du CSRH Douane n’ont pas failli, afin d’amener la Direction Générale des Douanes à la table des négociations dans le but de considérer sérieusement et de valider l’installation de cette reconnaissance indemnitaire promise.
Résultat : une majoration d’ACF unique et pour TOUS (agents titulaires et contractuels en CDD de longue durée ou CDI en poste au CSRH au 1er janvier 2025) d’un montant de 70 €uros brut par mois, avec effet rétroactif au début de cette année.
Alors, bien sûr, on peut arguer que ce montant est ridicule au regard des revendications (280 € par mois), mais, après une colère légitime, il a bien fallu garder à l’esprit que cette installation indemnitaire s’est faite dans un contexte budgétaire plus que compliqué, ce qui la rend d’autant plus méritée et appréciable. Et puisqu’elle existe, à nous maintenant de la faire progresser !
Pour le reste, il est certain que cela n’aura pas été facile et aura nécessité de remotiver régulièrement les troupes, de se serrer les coudes et de se montrer solidaires. À la réflexion, au-delà du combat lui-même, mené avec l’aide et le soutien de l’intersyndicale de Nouvelle Aquitaine et l’action prépondérante de la CGT représentants au sein du service, section locale et bureau national), s’il y avait une chose à retenir c’est bien cet esprit de corps face au machiavélisme de l’Administration.
Face à un groupe soudé et motivé il est difficile de ne rien faire. Voici le message que nous envoyons à tous les collectifs de travail qui se battent au quotidien, avec le soutien de la CGT !
La démonstration en a été faite également pour la restructuration qui touche les centres de viticulture de
Blaye et de Libourne.
C’est une intersyndicale unie qui a fait reculer la direction sur le calendrier qu’elle s’était fixée pour son projet porteur de souffrance pour les agents des deux centres.
La CGT œuvrera sans relâche pour favoriser cette unité et pour récupérer les moyens qui permettent d’obtenir satisfaction à l’instar du droit de grève dont les agents de la surveillance sont illégalement privés depuis plus d’un an.
Pour les agents du CSRH, l’étape suivante sera de conserver un effectif suffisant pour assurer toutes les missions dont notre administration nous charge. Mais cela est un autre combat …
La version en pdf est à retrouver ici :
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