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  • Posté le 11 octobre 2021.

Œuvres sociales et action sociale, des biens à renforcer

Le congrès du syndicat fût l’occasion d’un débat autour d’une table ronde sur les enjeux d’action sociale et d’œuvres sociales à destination des douaniers. L’objectif principal était d’échanger avec les militants présents sur les actions qui peuvent être menées conjointement pour pérenniser et améliorer les œuvres et l’action sociale en douane.

Les intervenant·e·s de cette table ronde étaient :
 Marie-Andrée DEVRED, présidente de l’ODOD (Œuvre des Orphelins des Douanes)
 Nadine MORINEAU, présidente de la MDD (Mutuelle des Douanes)
 Mathilde MORIVAL, membre titulaire du Conseil d’administration de l’EPA Masse des Douanes
 Alexandre DERIGNY, Secrétaire général de la fédération des Finances CGT

Les œuvres sociales et l’action sociale en douane relèvent d’une volonté très ancienne des douaniers de se créer des instruments de solidarité. La Masse des douanes est créée dès 1791 avec pour vocation de soutenir les douaniers dans l’équipement, la santé ou le logement. L’œuvre des Orphelins des douanes est créée en 1918 pour aider les innombrables familles des douaniers morts au combat. La mutuelle des douanes vient, quant à elle, des caisses de secours qui apparaissent à la fin du 19e siècle pour l’aide à l’équipement, la maladie ou le soutien des familles endeuillées par les accidents de service.

Aujourd’hui, les œuvres sociale et l’action sociale ont, bien entendu, évolué. Elles sont d’ailleurs rejointes par l’action sociale ministérielle à laquelle les douaniers peuvent également prétendre. Pour autant, les besoins en matière de logement, d’aides sociales ou même pour accompagner les orphelins ou les personnes en situation de handicap restent entiers. Il apparaît donc nécessaire de pérenniser et même d’améliorer les œuvres et l’action sociale en douane, celles-ci subissant de nombreuses attaques au nom des réductions budgétaires, sans conteste dogmatiques.

Cette table ronde a permis de montrer que les attaques sont finalement assez similaires pour toutes ces structures. Tout d’abord, il est pointé du doigt la volonté de réduire toujours plus le réseau de proximité et d’éloigner celles et ceux qui en ont le plus besoin de leurs correspondants locaux. Par ailleurs, de manière insidieuse, l’œuvre des orphelins des douanes se voit privée des mises à disposition par l’administration. Celles-ci pourraient être remplacées par la possibilité de détachement. Or, dans ce cas, les douaniers assurant le fonctionnement de l’ODOD ne seraient plus payés par l’administration mais par l’association.

Ensuite, le constat est fait au niveau du logement, tant ministériel que de la Masse, de la volonté de poursuivre la vente des biens patrimoniaux, pour ne pas dire les brader. Même s’il est vrai pour la Masse que les dernières années ont été plus clémentes, des signes d’inquiétudes existent toujours.

Au niveau des subventions, l’administration poursuit son travail de sape avec des baisses régulières, voire la remise en question des celles-ci.

Finalement, ce sont bien les agents qui voient leurs acquis, durement obtenus par leurs aïeux, remis en cause. Tout cela n’est évidemment pas acceptable pour la CGT.

Ainsi, cette table ronde a permis de tracer quelques pistes d’actions communes qui pourraient être menées avec les œuvres sociales, l’action sociale et le syndicat. Pour ne citer que quelques exemples, il s’agit de se rencontrer plus régulièrement, de mener des travaux communs au niveau local ou encore de batailler de manière conjointe auprès de la Direction générale ou même du ministère. La volonté est aussi bien présente de porter des ambitions fortes pour la création de nouvelles prestations dans l’intérêt des douaniers avec l’esprit de conquête, de solidarité et de fraternité qui les a toujours caractérisés.


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