

Une CAP de recours de catégorie B se réunit ce jour à la direction générale.
L’occasion pour le SNAD CGT de lire une déclaration à l’ouverture de la séance. Vous la trouverez ci-dessous et en pièce jointe.
Bonne lecture
Madame la présidente,
Vous le savez, il n’est pas rare que nous débutions nos liminaires en faisant un parallèle avec une date
anniversaire du jour.
Il faut dire que pour ce 21 octobre nous sommes particulièrement gâtés !
Resterons-nous généralistes et choisirons-nous la journée mondiale des vers de terre pour évoquer le
dédain avec lequel le peuple français est traité ?
Ou serons-nous plus précis avec le 21 octobre 1650 qui a vu la naissance de Jean Bart, illustre corsaire
dunkerquois ayant combattu sur les mers pour nourrir la population française en proie à la famine due aux
guerres et aux conditions météorologiques ?
Ou encore le 21 octobre 1922 ? qui a vu la naissance de Liliane Bettencourt, la « Bernard Arnault » du
pauvre... Enfin pauvre façon de parler, puisque ces gens-là, experts en holding et autres montages financiers
font tout pour échapper à l’impôt et participent à plomber le budget de la France…
Le 21 octobre 1938 et l’annexion des Sudètes par l’Allemagne nazie pour évoquer la guerre en Ukraine et
le manque de courage du reste du monde aujourd’hui face à la Russie ?
Allez, une dernière date possible, le 21 octobre 1949 et la naissance de Benyamin Netanyahou pour
évoquer le génocide à Gaza ? « Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse… »
Une fois n’est pas coutume, c’est le 21 octobre 2025 qui a retenu notre attention.
Il est rare de savoir que nous vivons un moment qui s’inscrit dans l’Histoire avec la 1ʳᵉ incarcération d’un
ancien président de la République Française reconnu coupable pour association de malfaiteurs.
Si « l’homme africain n’est pas assez entré dans l’Histoire (1) », on peut saluer la réussite du président
Sarkozy !
Peut-être cherchez-vous le rapport avec les sujets d’aujourd’hui ?
A cela, nous répondrons la locution fétiche de notre ancien président :
« Quelle indignité ! (2) »
En effet, à la lecture du dossier sur le refus de temps partiel pour retraite progressive, ce sont les mots qui
nous sont venus à l’esprit.
La retraite progressive, présentée par le Gouvernement comme un outil de maintien dans l’emploi et
d’aménagement de fin de carrière, se heurte trop souvent à un obstacle majeur et discrétionnaire : le refus de
notre Administration d’accorder le temps partiel nécessaire à son bénéfice.
Une contradiction flagrante et inacceptable dans l’application de la réforme des retraites de 2023 au sein
de la Fonction publique. Le dispositif de retraite progressive est clair : il est conditionné à l’obtention d’un temps partiel (entre 50% et 90 % pour les fonctionnaires).
Et oui, sur autorisation !! Ce qui donne à l’administration un pouvoir de refus au nom de la seule "nécessité de service".
Quelle indignité !
– On nous impose de travailler plus longtemps avec le recul de l’âge légal.
– On nous présente la retraite progressive comme une alternative sociale.
– L’Administration nous en refuse l’accès effectif en opposant de façon arbitraire et peu motivée la fameuse
"nécessité de service".
Ce refus, qui est un refus du temps partiel et, par ricochet, un refus de la retraite progressive, est un facteur
de démotivation, d’épuisement professionnel accru et contraint les agents à prolonger une carrière à temps
plein dans des conditions de travail déjà dégradées.
La CGT exige que la retraite progressive devienne un droit réel et opposable et non une simple promesse
sur le papier.
Lors du prochain GT sur le RSU, nous nous assurerons que l’Administration présente un tableau de bord
exhaustif et détaillé du nombre de demandes de retraite progressive, du nombre de refus de temps partiel,
ainsi que des motifs invoqués.
Pour la CGT, la fin de carrière ne doit pas être synonyme de précarité, ni d’épuisement. La retraite
progressive est un levier qui, bien utilisé, permettrait à nos collègues de transmettre leurs compétences et de
partir dans de meilleures conditions de santé.
Les représentants du SNAD CGT en CAP n°2
1 Sarkozy, le 26 juillet 2007, Dakar
2 Sarkozy, interview France TV, 2016
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