Un premier groupe de travail s’est tenu à la Direction générale jeudi 22 mai 2025.Les représentants de la CGT saluent la démarche et sont prêts à travailler sur l’ensemble des thématiques, à l’aune de ce qui se profile à plus ou moins long terme (data hub en dédouanement, nouvelles réglementations, nouvel environnement international, e-commerce, douane 2030…).
Nous devons être prêts pour affronter ces évolutions et ne pas les subir. Nous regrettons que cela se fasse à effectifs constants, sans ambition sur ce sujet.
En liminaire, le président de séance nous a informé que cette réunion constituait les prémices d’un cycle de discussions comme celui de la branche SU. Sur ce point, nous ne validerons rien si la DG rejoue le même scénario que lors des discussions de la SU « Chat échaudé craint l’eau froide » !!
Le cycle de discussions OPCO devra être moins laborieux en termes d’écoute des représentants des personnels avec un résultat des discussions à valider en CSAR.
C’est donc une discussion sur le long terme qui s’engage avec un diagnostic central sur les missions du bureau de douane et la transformation du travail avec les nouveaux applicatifs métiers communautaires.
A notre inquiétude sur l’absence de l’action économique dans les documents, la DG nous certifie qu’elle fera partie de ce cycle de discussion comme pour les CI et la viti.
Nous nous sommes attachés dans ce premier groupe de travail à apprendre à la DG comment les bureaux travaillent et leurs missions exercées.
Il semble qu’à force de répétitions, la DG commence enfin à comprendre que les outils de reporting (Quantum et autres indicateurs de performance) du travail des services sont au mieux insuffisants, au pire inadaptés à la réalité en passant sous silence des pans entiers de l’activité.
Le SNAD CGT avait une multitude de questions et de demandes à l’ouverture de ce cycle,
Attention à ne pas oublier que la DGDDI est un service public qui doit répondre aussi à toute l’économie, notamment les TPE PME qui représentent 92 % des emplois en France !
Si le SNAD CGT n’est pas contre des évolutions métiers qui améliorent les conditions de travail de nos collègues et la réussite de nos missions de contrôle, nous nous posons des questions sur l’avant dédouanement, sur l’ex ante (quid des contrôles toujours en présence des marchandises, des FDV, FDO et FDE ?) et du maintien de l’ex post qui est un élément central de notre métier de contrôle de la marchandise ?
Sur les activités sectorielles (garantie, tabacs, viti, détaxe, énergie) présentées ce jour, ce sont celles qui maintiennent la vie d’une grande majorité de nos bureaux.
Les BFCI (bureaux de fiscalité et de contributions indirectes) au nombre de 51 répondent aux missions du service public douanier et doivent être sacralisés dans leurs missions.
Arrêtons les concentrations régionales, interrégionales voire les transferts qui ont affaibli ces services (plus de 21 bureaux à moins de 5 agents !). Nos collègues doivent répondre à différentes réglementations complexes. Ces activités sectorielles sont aussi complétées par des missions résiduelles de dédouanement (véhicule, déménagement) et de lutte contre la LCF (contrôle des aérodromes, présence dans les CODAF).
La détaxe est l’exemple même d’une perte de sens au travail, le rejet des bordereaux mal remplis (nom, prénom, adresse, numéro de passeport) devrait être automatique, de même les visas a posteriori posent question.
Les agréments des opérateurs détaxe doivent être revus en cas de défaillances répétées. L’administration ne peut pas continuer sous prétexte d’être une administration au service des opérateurs économiques.
Sur la politique des contrôles et le chaînage : quid de la supervision dans les bureaux ?
Le focus envisagé sur l’avant dédouanement imposera une réflexion sur la cartographie et la force de déploiement pour les contrôles physiques.
Qui du retour à des plans de contrôles locaux avec le renforcement des CRPC ?
Un consensus s’est dégagé sur la méthodologie. Des cycles de discussions seront entamés sur la filière dédouanement, la filière VITI CI et un autre sur les contrôles des bureaux.
Nos Revendications :
Nous sommes CONTRE le fait que les horaires des bureaux, dans le cadre de la recodification, soient à la main des directeurs interrégionaux alors que l’arrêté de 1994 n’a pas été revu au niveau national.
Il est impératif de définir plus clairement le périmètre de cette mesure (qu’entend la DG par horaire d’ouverture, pour qui, par qui ? Quels seront les moyens alloués aux DI si les horaires devaient être élargis ? Qu’entend-on par public ?).
Enfin, cette mesure permettrait de mettre sous le tapis les sous-effectifs avec des horaires qui ne correspondraient pas aux vrais besoins des services à savoir ceux induits par l’activité et la charge de travail.
Pour conclure, le SNAD CGT demande que ce GT soit la première étape à une série de réunions techniques sur plusieurs thèmes pour redonner du sens à nos missions AG et CO, établir un réseau fort d’effectifs et de moyens supplémentaires pour assurer nos missions économiques, fiscales et environnementales au service des citoyens, véritable cœur de métier de notre administration.
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