Déclaration liminaire :
Depuis le temps que nous attendons ce groupe de travail sur le régime indemnitaire, nous allons prendre le temps de nos propos introductifs, il y a tant à dire ! Nous ne reviendrons pas sur le délai très court de prévenance du contenu de la bilatérale (3 jours) et de ce GT. 4 semaines pour un sujet d’une telle importance, c’est très moyen, c’est la raison pour laquelle nous avons demandé à n’évoquer ce jour que la reconnaissance du chef d’équipe en surveillance ainsi que les thèmes et le calendrier pour les autres leviers indemnitaires. L’apparition du point sur la Masse, non évoqué lors de la bilatérale, est surréaliste. Bref, nous démarrons cette discussion sur des fondations bien fragiles et avec des documents qui en disent long puisque vous avez d’ores et déjà déterminé le cadre des échanges, de quoi allons nous débattre dès lors ?
Le SNAD-CGT aborde ce groupe de travail sur l’indemnitaire avec une claire détermination et une vigilance sans faille. Nous sommes ici pour défendre une vision du travail et de la rémunération radicalement opposée à celle qui semble malheureusement prendre corps dans les documents communiqués.
Rappelons pour commencer un contexte important : le 14 août dernier, nous vous avons fait parvenir en recommandé une demande d’ouverture de négociations sur le régime indemnitaire, que la Directeur général a refusé le 18 octobre, s’affranchissant au passage des règles de droit, raison pour laquelle la CGT a saisi le tribunal administratif le 9 décembre, l’instruction est toujours en cours.
Nous devons être lucides : ce groupe de travail, tel qu’il se présente, n’est pas qu’une simple discussion technique sur des primes. Il est le reflet d’un choix de société, et la direction semble vouloir nous entraîner vers un modèle où l’individualisme et la compétition remplaceraient le travail en équipe et la solidarité.
Le SNAD-CGT le dit haut et fort : nous saisissons l’occasion pour refuser catégoriquement le salaire au mérite, grand projet du ministère de la fonction publique ! Ce système est une illusion dangereuse, un poison insidieux qui fracture les collectifs de travail. Il ne récompense pas la performance réelle, mais la capacité à se mettre en avant, ou pire encore, la soumission à des critères subjectifs et souvent arbitraires.
Le mérite, c’est trop souvent le fait du prince, qui détruit l’équité et la reconnaissance collective du travail bien fait.
De même, nous dénonçons avec la plus grande fermeté la multiplication des postes à profil. Sous couvert de "spécialisation", c’est une nouvelle porte ouverte à l’arbitraire, à la favorisation de certains au détriment de l’expérience et des compétences de toutes et tous. Cela nie la richesse des parcours professionnels et enferme les agents dans des cases, limitant leur évolution et leur reconnaissance. (Lire la suite...)
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