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  • Posté le 11 février 2025.

CSAR - 11 février

Vous trouverez ci-dessous la déclaration liminaire lue ce matin en ouverture du CSAR par les élu·e·s du SNAD CGT, ainsi que le compte rendu.

Monsieur le Président,

Que dire que nous n’ayons pas dit depuis votre arrivée à la tête de cette direction et tout particulièrement ces 15 derniers jours ? Le comique de répétition a ses limites, les nôtres sont atteintes.

Une chose peut être : l’allégement de l’ordre du jour de ce CSA que nous saluons.

Pour le reste…

Le plan d’action pour la surveillance ? Lors du GT du 30 janvier, l’administration nous a assuré que la réunion serait dédiée « à travailler ensemble ». Et des propositions, des remarques, les OS en ont fait, parlant même parfois d’une seule voix. Mais vous nous envoyez un document strictement identique où aucune de nos remarques n’a été prise en compte. Non content d’avoir plus d’un an de retard sur les engagements pris au début de ce cycle sur le chantier de la surveillance vous nous proposez un pseudo plan d’action que nous appellerions volontiers un plan d’inaction.

Hormis les avancées obtenues et saluées sur le plan de la formation initiale, tout le reste est renvoyé à une « expertise », « une étude plus approfondie », une « réflexion » en cours et ce, sans aborder à quelque moment que ce soit les questions salariales et les moyens humains. C’est au mieux de l’incompétence de votre part, au pire, une insulte aux personnels et à leurs représentants.

Sur le PLF 2025, Le budget 2025 imposé par Bayrou par 49.3 reprend (avec quelques ajustements) le budget Barnier ; c’est un budget d’austérité dont l’objectif affiché est la baisse du déficit public par la baisse des dépenses (en particulier des services de l’État).

Au niveau fonction publique, le gel de la valeur du point d’indice se poursuit et la baisse de 10% de la rémunération en cas de maladie est mise en place. De même la Garantie Individuelle de Pouvoir d’Achat (GIPA) est supprimée.

Concernant plus particulièrement la douane, nous avons bien compris que nous ne faisions pas partie des priorités de ce gouvernement. Et alors autant vous avez pu être sibyllin dans votre présentation de Douane 2030 dans les documents transmis, autant votre allocution à l’occasion de ce PLF est éloquente : « L’année 2025 constituera pour la douane une année de transition sur le plan stratégique avant la mise en œuvre de sa nouvelle démarche stratégique « Douane 2030 » ». Autrement dit une saignée pour les services douaniers et les missions qui constituent notre cœur de métier.

Quand on lit tous les projets de réorganisation qui sont déjà l’ordre du jour et qui se font contre l’avis des personnels et de leurs représentants, alors que nous sommes en année de « transition », nous avons de grandes craintes pour votre stratégie 2030.

Peut être avons nous loupé une grande opération de communication vendredi, mais nous vous assurons que nous n’irons pas vendre votre produit auprès des agents. Vous non plus d’ailleurs semble-t-il puisque vous n’avez même pas communiqué de façon claire à leur égard.

Vos prédécesseurs avaient au moins eu le courage d’assumer leurs décisions et leurs orientations devant les personnels.

Pour conclure, une dernière question. Qu’attendez vous de nous ? C’est une vraie question. Cela fait des mois que l’on s’épuise dans un dialogue social de sourd, et ce quelque soit le sujet.

À la CGT nous ne considérons pas cet exercice comme une simple prise d’informations, exercice auquel vous nous réduisez depuis votre arrivée à la tête de cette administration. Si c’est votre conception du dialogue social, vous pouvez vous contenter de nous envoyer les documents que nous amenderons, en étant bien conscients que vous ne retiendrez pas grand-chose.

Donc très solennellement, qu’attendez vous de nous ? Si c’est juste pouvoir vous féliciter auprès de votre autorité hiérarchique de réunir les organisations syndicales autour d’une table, de remplir votre indicateur de performance « dialogue social », sachez que la CGT ne se pliera plus à cela.

Nous sommes responsables devant les agents qui nous ont élus et à ce titre, nous refusons d’être les « collaborateurs » de votre funeste plan.



Liminaire

Compte rendu

On peut tromper mille fois une personne...
Ou une fois mille personnes…
Mais on ne peut pas tromper mille personnes mille fois...

• Oui
• Non
• On se fout de notre gueule

Cochez la bonne réponse

Pour la CGT, ce CSAR a marqué la fin d’un cycle de discussions avec le directeur général. Dialogue social qui n’est depuis son arrivée à la tête de notre administration qu’au mieux un vulgaire simulacre et au pire un mépris et une attaque en règle contre nos collègues.

Ce CSA devait marquer une étape primordiale dans le chantier de la surveillance lancé à notre demande depuis deux ans. Le Plan d’(in)Action de la Surveillance devait y être adopté.
Deux ans que nos équipes travaillent d’arrache-pied sur ce projet, étant force de proposition. Le projet final ne prend absolument pas en compte les amendements que nous avions faits.

Plus grave encore : le DG nous invite à voter un plan dont les déclinaisons pratiques ne sont soi-disant, pas encore établies. Pour la CGT, vu le niveau de défiance, il est impossible que nous votions un chèque en blanc à l’administration ! Il est hors de question pour nous de voter un plan qui prévoit une hyperflexibilité des agents : vacations courtes, unités travaillant uniquement de nuit, etc.
Ce plan est une insulte à tous les agents de la surveillance qui attendent des mesures concrètes depuis des années.

Oser nous dire qu’il n’est pas capable de nous communiquer une cartographie à moyen terme des services de viticulture au prétexte qu’elle n’existe pas est un mensonge.

Oser nous dire qu’il n’y aura pas de saignées dans les services douaniers comme nous le craignons est un mensonge. Pour preuve, dans le même temps nous devions ce jour voter sur des projets de restructuration : La CIS de Nice, Bureaux CI-VITI de Colmar et Mulhouse, la fermeture du bureau du Bourget et celui de Saint-Brieuc. 2025 année blanche ? Avec 4 fermetures ? Qu’avons nous à craindre alors pour 2026 ?

Oser invoquer le contexte institutionnel budgétaire inédit pour ne prendre aucune mesure à effet immédiat pour les agents de la surveillance est un mensonge. Une heure supplémentaire pour les chefs d’équipe, la remise en place de deux heures d’activité physique, autant de mesures qui auraient pu être prises immédiatement sans que cela n’impacte le budget de la douane.

Oser se satisfaire des emplois supplémentaires alors même qu’il n’y en a eu que 50 est une hérésie lorsqu’on connaît les difficultés des agents à travailler.

Oser parler de dialogue social quand les revendications ne sont pas prises en compte est un mensonge.

Oser parler du rapport social unique alors même qu’aucune solution n’est proposée pour pallier aux signaux inquiétants envoyés par ce rapport est un mensonge. Le manque d’attractivité est une réalité qu’il faudrait prendre en compte autrement que par de la communication externe. La question de la rémunération est une question centrale et il n’est plus acceptable d’en différer sa prise en compte.

Le dialogue est rompu avec le directeur général. Nous ne sommes pas là pour entendre ses discours de politicien. Et encore moins ses mensonges.

C’est pour cela qu’après avoir voté contre le Plan d’(in)Action de la surveillance et les restructurations, la CGT a quitté le CSA.

Compte rendu

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