Missions

• Posté le 4 mars 2025.

SMBI, des mensonges impossibles à digérer !

Depuis des mois, la CGT mène la bataille pour que le déploiement du Scanner Mobile à Basse Intensité (SMBI) se fasse dans de bonnes conditions.

Depuis des mois, la direction générale fait la sourde oreille.

Les agents sont en train de réaliser qu’on leur a menti, et sont en train de s’organiser partout.
A Marseille jeudi dernier, les agents ont remis les clés du SMBI au DI.
A Sète ce matin, les agents ont également remis les clés du SMBI à leur divisionnaire.
La lutte va s’intensifier !
Il y a urgence à convoquer une instance dédiée !
La CGT a demandé l’inscription de ce point à l’ordre du jour lors de la prochaine FS du 13/03/25 (refus de la DG),

Voilà des mois que la CGT exige des informations fiables au sujet du déploiement du SMBI.

Des mois que certains aiment dire que la CGT s’oppose à ce déploiement, ce qui est bien entendu FAUX !

Dire que le SMBI n’est pas à la hauteur des enjeux de lutte contre la fraude, notamment dans le cadre de la lutte contre le narcotrafic, ce n’est pas s’opposer.

Dire que ce déploiement doit se passer dans de bonnes conditions pour les agents, ce n’est pas s’opposer.

De bonnes conditions, c’est quoi ?

• s’assurer que l’autorité de sûreté nucléaire a donné les autorisations pour tous les SMBI et tous les lieux de son exploitation ;

• s’assurer de la rédaction d’une doctrine d’emploi claire ;

• s’assurer de la mise en place d’un protocole de déploiement qui répond à toutes les exigences de santé et de sécurité pour tous les agents des douanes et tous les travailleurs sur zone (notamment travailleurs portuaires, transporteurs, etc...) ;

• s’assurer d’un bon niveau de formation et de recyclage pour les agents ;

• être transparent sur l’impact de ce déploiement sur les effectifs, sur l’organisation du travail et sur les cotes de service ;

• mettre en œuvre un régime indemnitaire qui tient compte des qualifications exigées (Camari).

Malheureusement, trop pressée et mettant la charrue avant les bœufs, que fait l’administration ?

• sous prétexte de trouver des volontaires, certains DI ont menti sur le régime indemnitaire "Camari" qui se cumulerait avec le régime indemnitaire "terrestre" ;

• sous prétexte d’attractivité, certains DI ont affirmé que les agents "Camari" bénéficieraient de priorité pour les mutations, ce qui est un mensonge ;

• pour "vendre le produit", ils ont aussi menti sur les performances de l’appareil... Or, les premiers essais dévoilent ce que la CGT dit depuis le début, la performance n’est pas au rendez-vous sur les containers, sur les moteurs frigo, etc ;

• pour pouvoir déployer le SMBI dans des zones où il serait normalement impossible de le faire, la DG a menti sur les délimitations de ces zones ;

• les premiers documents de travail parlaient du déploiement de 9 SMBI, en zone portuaire exclusivement (pour obtenir l’accord de l’autorité de sûreté nucléaire), or 18 SMBI seront déployés, y compris en terrestre, sans connaître les zones d’exploitation et exposant ainsi les douaniers et toutes les personnes aux alentours ;

• aucun impact horaires des brigades n’a été présenté... Evidemment puisque l’exigence sera d’être "au plus près de l’arrivée du navire" ce qui implique pour de nombreuses unités des changements d’horaires, de l’hyperflexibilité... Et pourquoi pas du bénévolat tant qu’on y est !

• aucun impact n’a été présenté sur les effectifs...une fois encore, une mission nouvelle pour les agents, sans effectifs supplémentaires, sans reconnaissance indemnitaire, et au prix du sacrifice de leur vie de famille et de leurs horaires

C’est inadmissible !

Oui nous devons nous doter d’outils de lutte contre la fraude performants !

Oui nous devons rémunérer les agents à la hauteur de ces attentes !

Oui nous devons avoir les effectifs pour assurer ces nouvelles missions indispensables pour la douane !

Oui nous devons assurer une formation de bonne qualité !

Oui nous devons assurer la santé et la sécurité de tous et toutes !

La CGT exige une réunion prenant en compte toutes ces demandes depuis un an et l’attention due aux collègues qui s’organisent pour la lutte et faire entendre leurs revendications.