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  • Posté le 6 janvier 2023.

Cactus : le zèle de la hiérarchie, ça pique !

De l’obligation des fonctionnaires...

Une fois de plus le devoir d’obéissance hiérarchique a frappé à Roissy.

Décembre 2022, un agent s’est vu notifier par note un refus d’obéissance.
Quel est son crime ? Avoir porté le gilet pare-balle (GPB) par dessus la tenue et non en dessous comme ordonné par sa hiérarchie.

Si la note A3 n°90 du 13 février 2015 prévoyait le port du GPB sous les vêtements, la note DRV du 18 février
2015 l’a précisé dans sa déclinaison locale en prévoyant ceci « lorsque le plan Vigipirate est élevé au niveau
alerte attentat (niveau auquel nous sommes depuis le 05 mars 2021 après avoir été en urgence attentat), le port du gilet pare-balles est obligatoire, qu’elle que soit la mission exercée, pour tous les agents de la surveillance qui en sont dotés ».

Il est intéressant de constater que dans cette fameuse note DRV du 18 février 2015, le port du GPB sous les
vêtements n’apparaît pas, la seule obligation étant le port du GPB. Il est encore plus intéressant d’y lire que le
port du GPB est étendu à TOUS les agents quelle que soit la mission exercée (comprenez : du « grouillot » aux plus hautes sphères, du terrain aux bureaux feutrés). Quiconque a mis les pieds dans les bureaux de la surveillance de la DIPA a pu constater le zèle mis par les agents y exerçant pour être irréprochables du point de vue du port du GPB.

En 2019, la note dg-réseau 2 n°190346 du 23 septembre 2019, que chacun connaît, qui plus est quand il est
amené à exercer des fonctions de responsabilité, a entériné une nouvelle modalité de port du GPB à savoir « le
principe du port apparent du gilet pare-balles est donc définitivement retenu sauf mission particulière qui
nécessite la discrétion ».

En 2020, la note dg-réseau 2 n°200162 de l’été 2020 est venue préciser le port du gilet pare balles,
• abrogation de la note A3 n°90 du 13 février 2015 et du port du GPB sous les vêtements.
• une liste des exceptions admises au port apparent du gilet pare-balles (tenue civile ou sur la parka). Sauf
erreur de lecture de notre part, être agent à Roissy coté en mission d’uniforme n’en fait pas partie.
• la réaffirmation du caractère obligatoire du port pour tous les agents de la surveillance.

Ainsi, à titre exceptionnel, la dérogation au port du GPB apparent quand les missions exercées ne présentent pas une nécessité impérieuse de porter cet équipement, sous réserve de conserver le gilet à disposition des agents et d’avoir l’accord du CSDS ou du CSDSA .

En connaissance de ces 4 notes, nous nous posons une simple question :

Qui ne respecte pas ses obligations de fonctionnaire ?
L’agent qui applique les notes du 23 septembre 2019 et 21 juin/juillet 2020 ou le chef de service qui fait appliquer la note ABROGÉE du 13 février 2015 et ne respecte pas celle du 18 février 2015 établie par les services de notre DI ?

Peut-on avoir fait un stage commandement à La Rochelle et ne pas être doté de GPB comme l’ensemble des
agents de la surveillance ? Nous en doutons. Dans quelle mesure, l’encadrement aperçu sur le terrain, loin de son bureau et sans son gilet à la main, respecte-t-il l’obligation du port du GPB comme prévu dans la note du 18
février 2015, qui l’ impose à TOUS dans un souci de sécurité absolue des agents ?
Cela doit-il s’analyser comme un non respect d’une consigne en vigueur ?

Une fois de plus, un agent de la DIPA a respecté les notes DG et comme souvent sa hiérarchie s’est sentie obligée de sévir à mauvais escient pour réaffirmer son autorité.

Comme le chantait Guy BEART, le premier qui dit la vérité, il doit être exécuté.
Bourreau, fais ton office


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