Le CSA local de la DI Paris aéroports s’est réuni le 2 octobre 2024.
Vous trouverez ci-dessous la déclaration lue à l’ouverture de la séance et ci-joint le compte-rendu de l’instance.
Bonne lecture.
« Faire beaucoup avec peu », voilà notre nouvel horizon, depuis hier après midi et le discours de politique générale du 1er ministre. Cette phrase parle aux douaniers de la DIPA, c’est depuis de trop nombreuses années leur quotidien de travail :
• sous effectif chronique
• le peu de hiérarchisation des priorités. En effet tout est prioritaire et tout le devient. Pourtant
des outils de priorisation existent comme les échelles de priorités car tout ne peut pas être
prioritaire.
• Le budget de fonctionnement en baisse, craintes sur le budget de la formation spécialisée…
Se dire que cela va durer jusqu’à 64 ans et 43 annuités alors que le contrat signé au départ était de 37,5 annuités pour la fonction publique est insupportable, mais, ne faisons pas de politique et recentrons-nous sur l’ordre du jour de la réunion d’aujourd’hui qui est très dense.
Tout d’abord, l’approbation du procès verbal du CSAL du 5 mars 2024.
Nous vous remercions d’avoir pris en compte les ajouts demandés par la CGT mais il reste un problème qui est la retranscription des questions diverses sous la forme d’un tableau annexé au PV, tableau qui ne reprend pas les débats qui ont eu lieu en séance.
Dans la mesure où elles sont un élément de l’ordre du jour du CSAL, elles doivent figurer dans le procès verbal. Peut-être qu’en le disant en espagnol cela serait plus compréhensible ? « las preguntas varias deben aparecer en el acta » mais trêve de plaisanterie, il n’est pas acceptable qu’il n’y ait que les réponses de l’administration quand il y a eu débats.
La circulaire d’application du règlement intérieur est claire, un procès-verbal est établi. Celui-ci matérialise la retranscription fidèle des débats. Il s’agit en particulier de retranscrire la position de chacune des organisations syndicales.
La CGT vous demande d’intégrer les débats lorsqu’il y en a eu au moment des questions diverses dans les procès verbaux des instances.
Passons au point suivant qui est la présentation des résultats de l’observatoire interne.
Tout d’abord, le peu d’agents ayant répondu (397 en 2024 pour 508 en 2023) est révélateur d’un ras le bol généralisé de ces consultations qui ne servent à rien puisqu’il n’en ressort pas grand chose.
En fait, l’absence de réponses à des sondages traduit de plus en plus, pour de nombreux collègues, le manque de considération de l’administration envers eux. Quoique disent les collègues, ils ne sont pas entendus donc à quoi bon répondre.
2 exemples de ce ras le bol :
• il semble qu’il y ait eu peu de réponses à la consultation sur le chantier de la surveillance
puisque une relance a été envoyée aux agents pour qu’ils répondent, petite précision au
passage, donner son avis n’est pas obligatoire donc pas de pression sur les agents.
• quelle est la raison de la non application à la DIPA des notes DG sur le 1/4 d’heure
chauffeur ? En avril dernier, la CGT écrivait à ce sujet, la déontologie, les devoirs et
obligations sont ces temps-ci les ritournelles adressées aux agents par la DG.
Le devoir d’obéissance serait-il à géométrie variable selon le positionnement hiérarchique ?
Nous sommes en octobre et les agents attendent encore. Quoi ? On ne sait pas, alors appliquez ces notes.
Mais revenons aux résultats de l’observatoire interne, cette année vous ne pourrez pas souligner l’augmentation du taux de participation, voir supra, et cette année, faites nous l’économie de la lecture des chiffres.
Au contraire, surprenez-nous en présentant les thèmes sur lesquels vous allez mener des actions. Le renforcement de la cellule de prévention c’est déjà fait donc il faudra trouver autre chose.
Il aurait été intéressant d’avoir l’information sur le panel des répondants (genre, grade, branche d’activité et direction d’affectation).
Certaines réponses nous ont fait faire un bond en arrière. Souvenez-vous, CSAL du 5 mars 2024 où des collègues de la surveillance d’Orly étaient venus témoigner leur mal être, leur ras le bol et leur colère face à la pression hiérarchique constante, au manque de confiance, à la perte d’autonomie des chefs d’équipe, à l’infantilisation, au découragement et au management à revoir.
Tout ça, c’est aussi ce que nous disent les collègues du T1 à propos de leur encadrement : encadrement éloigné du terrain, mesures de rétorsion sur la cote de service, absence de réponses à certaines demandes formulées par les agents et conflit larvé avec les moniteurs de tir.
À ce sujet, lors du groupe de travail sur la Formation Professionnelle, la représentante de l’administration nous avait indiqué que la FP était une priorité du directeur.
La CGT demande l’intervention de la psychologue du travail et du pôle prévention dans ce service et nous envisageons la rédaction d’une fiche de signalement au nom des agents du T1.
Le sujet n’est pas d’empêcher l’encadrement de dire les choses mais la manière de les dire dans le but qu’il y ait un climat de travail plus serein.
En tout cas, nous retenons qu’en 2024, dans les réponses à l’observatoire interne, il y a du positif (appartenance au MINEFI, télétravail, conditions matérielles au travail) mais beaucoup de négatif (état d’esprit des agents, évolution et rythme du changement, motivation dans le travail, être acteur du changement, moins de travail dans l’urgence pour l’encadrement).
Les agents ont majoritairement répondu qu’ils étaient désabusés, inquiets, fatigués ou en colère. En cause, un management trop éloigné du terrain, manquant d’écoute et de dialogue.
Les résultats ne sont pas bons, qu’allez-vous faire en attendant le jour où plus personne ne prendra la peine de répondre et où vous n’aurez plus de plans d’actions à mettre en œuvre ?
Sur le bilan des LDG, nous rappelons en préambule que la loi de transformation de la fonction publique de 2019 dont sont issues les LDG n’a eu qu’un but, minimiser l’importance des corps intermédiaires et plus particulièrement des syndicats et de leurs représentants.
Aujourd’hui, évoquer le bilan des LDG mobilités et plus particulièrement les arrivées à Roissy au tableau annuel des mutations nous fait faire un bond en arrière en nous renvoyant au groupe de travail attractivité du 23 janvier 2024.
Quand on parle attractivité il faut aussi parler fidélisation, c’est à dire rémunération, revalorisation de l’indemnité de résidence, attribution de la prime de fidélisation du 93, offres de mode de garde des enfants, possibilité de vacations en 12h pour les inspecteurs dans les bureaux de contrôle, la souplesse et de la bienveillance, tout ce que nous attendons comme décisions, plans d’actions et engagements de l’administration.
Donc, l’attractivité ou plutôt la non attractivité de Roissy est toujours un problème.
S’agissant du bilan des LDG promotions, la baisse constatée des taux de promotions depuis des années ne va pas non plus dans le sens de l’engagement des agents.
Nous souhaiterions avoir communication de l’arrêté qui prévoit le nombre de promus par directions interrégionales.
À propos de la généralisation de l’assistant CHORUS DT, s’il est vrai que certains collègues sont totalement découragés par la création d’ordre de mission et renoncent à partir en formation ou à se faire rembourser, il faut aussi reconnaître que l’encadrement de proximité qu’il soit SU ou CO est impacté par cette application.
Nombreux sont ceux qui ont le sentiment d’être le réceptacle de toutes les demandes venant d’en haut avec des missions de plus en plus parasitées par la multiplication des tâches d’intégration et qui ne font souvent que cacher le sous effectif dans les fonctions supports.
Pour finir, d’autres questions CGT viendront au cours des débats, aurez-vous beaucoup de réponses ?
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