Vous trouverez ci-joint et ci-dessous la déclaration de la CGT douanes lue à l’ouverture du CSA local reconvoqué en Nouvelle Aquitaine.
Avec 81% de grévistes au CSRH le jour de la première convocation et l’envahissement de la séance, il est urgent de réponse aux revendications des collègues !
Monsieur le Président,
A l’occasion de ce CSA re-convoqué suite au boycott unitaire de la précédente séance par les représentants des personnels, nous rééditons notre demande de l’ouverture de négociation pour la prime revendiquée par les agents du CSRH sur les bases portées à la connaissance de la Direction Générale le 14 mars dernier.
Le taux de gréviste de 81 % lors de la journée d’action intersyndicale du 16 mai dernier est un signal qui montre la détermination des agents dans ce dossier et qui doit faire réagir la DG pour leur donner satisfaction sous peine de voir la situation se dégrader rapidement.
Concernant l’ordre du jour de cette réunion et les différents bilans, nous saluons d’abord le travail des agents qui ont recueilli les données, élaboré les statistiques et rédigé les commentaires nécessaires pour le débat sur les thématiques en question.
Malgré tout et ce n’est pas de leur fait, nous constatons qu’il manque toujours certaines données prévues par l’arrêté du 7 mai 2021 qui prévoit les indicateurs à communiquer aux représentants des personnels.
C’est notamment le cas des données qui concernent les rémunérations alors que les efforts d’adaptation et les qualifications demandés aux agents ne cessent d’augmenter et que les charges financières qui pèsent sur les ménages sont de plus en plus grandes.
Ce n’est pas les dernières revalorisations faméliques du point d’indice qui vont changer la donne.
Nous avons bien compris que la masse salariale brute annuelle des dix rémunérations les plus élevées de la DI ventilée entre Hommes et Femmes est une donnée qui relève du CSA ministériel.
Nous le regrettons car cette donnée nous aurait été utile pour vérifier si l’effort budgétaire qui nous est opposé à chaque revendication est équitablement réparti et aussi pour débattre efficacement de l’égalité Hommes-Femmes en matière de promotion.
Pour autant, une donnée en matière de rémunération relève de ce CSA.
Il s’agit du total des rémunérations annuelles brutes versées et ventilées par statut d’emploi, catégorie hiérarchique, âge ou tranche d’âge et sexe.
Nous demandons aujourd’hui officiellement la communication de cet indicateur référencé FPE 036 et qu’il figure désormais dans chaque rapport social.
La répartition en effectifs par sexe et catégorie hiérarchique donnée dans le rapport ne suffit pas.
Elle ne permet pas d’avoir une analyse assez fine de la situation pour débattre efficacement de l’égalité salariale.
Nous notons d’ailleurs que les catégories A et A+ ne sont pas distinguées dans le rapport.
La DI disposant de prérogatives en matière de promotion et de recrutement, on comprend l’intérêt de disposer de cet indicateur.
Nous notons également l’absence des donnés concernant les prestations sociales alors que les besoins en terme de garde d’enfants sont importants et que la majorité des résidences EPAF ont fermé.
Le rapport social nous donne également des informations sur l’évolution démographique de la population douanière de la DI. Face à l’augmentation de l’âge moyen en surveillance, tendance qui va s’accentuer à mesure que les effets de la réforme des retraites vont se faire sentir, nous demandons une nouvelle fois que les postes puissent être aménagés pour les agents en fin de carrière afin de tenir compte des contraintes spécifiques de cette branche.
Pour la CGT, le bon accomplissement de nos missions dans des conditions de sécurité satisfaisante passe pas des recrutements massifs par concours et dans le respect du statut général des fonctionnaires.
Comment ne pas déplorer le délitement du maillage douanier de l’interrégion : en opération commerciales-contributions indirectes, la concentration des structures nous prive de renseignement et met à mal le service public de proximité.
L’externalisation de la gestion envisagée en matière de viticulture aura des conséquences négatives en matière de contrôles.
Les transferts de fiscalité ont considérablement affaibli la douane.
Les différents domaines transférés étaient très structurants pour notre administration que ce soit en terme de gestion, de contrôle ou de recouvrement.
A ce jour, les axes stratégiques n’ont pas permis de redonner du sens à notre action.
En surveillance, le contrôle du littoral est délaissé depuis longtemps comme en témoigne l’absence de résultats sur le vecteur maritime par où transite pourtant l’essentiel de la cocaïne.
Dans ces conditions, comment s’étonner que le pessimisme exprimé par les agents quant à leur avenir au sein de la DGDDI reste à un niveau aussi élevé et encore ce chiffre ne concerne que les agents ayant répondu aux questions de l’observation interne ?
Ceux qui se sont abstenus ne sont sûrement pas les plus optimistes.
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