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  • Posté le 2 octobre 2015.

CSRH : sortir du bois pour trouver des réponses

A l’initiative de la CGT, une réunion d’information syndicale à l’adresse des agents du CSRH de Bordeaux s’est tenue le 1er octobre 2015 à l’hôtel des douanes de Bordeaux.

Elle a réuni plus d’une quarantaine d’agents soit à peu près la moitié du service.

Cette réunion faisait suite à des observations portées début septembre par 22 agents sur le registre santé et sécurité mentionnant des troubles psychosociaux importants (troubles du sommeil, épuisement intellectuel et physique, angoisse, découragement, stress et anxiété permanents) liés aux défaillances de l’application SIRHIUS, au sousdimensionnement important en effectifs et à des carences organisationnelles.

Rappelons que la DI de Bordeaux a confirmé le transfert de la gestion administrative et de la paye au CSRH dès ce mois-ci, l’engagement de la pré-liquidation de la paye de novembre et donc la bascule dans le nouveau système débutant le 1er octobre (cf. note DI du 24/09/2015 adressée aux chefs de services, chefs de bureaux et d’unités de surveillance).

La CGT a rappelé en préalable que la responsabilité de cette situation dégradée incombait à l’administration des douanes qui pour des raisons purement comptables et dogmatiques de réductions d’effectifs s’est lancé à corps perdu dans ce projet en éludant toute étude préalable concernant les moyens à mettre en oeuvre à l’occasion de la création de ce nouveau service.

Cette situation est dommageable pour les agents qui composent le CSRH mais aussi potentiellement pour tous les douaniers car le risque de non paiement de tout ou partie du régime indemnitaire est réel et contribue d’ailleurs aux troubles mentionnés plus haut.

Un des objectifs de la réunion était de savoir si les mesures prises par la direction étaient de nature à répondre efficacement au profond mal être des agents.

Les agents ont souligné l’insuffisance de la hausse en effectifs mise en oeuvre par la direction, les besoins en formation qui ne peuvent être satisfaits dans la période charnière de la bascule, les difficultés organisationnelles qui perdurent, les défaillances de l’application SIRHIUS qui nécessitent des interventions manuelles incessantes et le manque d’intérêt de la Direction Générale compte tenu de la rétribution face à la technicité et la quantité des tâches qui étaient effectuées par plus du double d’agents auparavant.

Les conditions de travail sur le site d’archivage du Bouscat ont été également évoquées suite à un accident de service dont a été victime un auxiliaire, accident causé par la fermeture intempestive des armoires de stockage.

Là aussi, la situation de risque persiste puisque les agents continuent à travailler dans des travées très étroites à la merci d’un dysfonctionnement du matériel.

Le pôle spécialisé a précisé qu’à Nevers , il était constitué de 14 agents, et qu’ils ne sont plus que 8 (dont un Paris-spécial), l’organisation actuelle ralentit le travail et la perte de connaissance RH n’est pas comblée par SIRHIUS. Les agents ont exprimé leur inquiétude quant aux réels risques de retard et d’affaiblissement de la fiabilité des dossiers retraite et dossiers maladie (particulièrement sensibles).

Pour la CGT, il n’est pas envisageable de pratiquer la politique du pire c’est à dire d’attendre que la direction générale soit forcée à agir face à la mobilisation des personnels ou d’une catégorie de personnels qui seraient confrontés à des problèmes de versement de leur paye.

En revanche, il est de notre responsabilité d’agir rapidement pour mettre en lumière les difficultés que connaissent les agents du CSRH et de tenter de remédier à cette situation en exportant les débats hors des cercles confinés de l’Hôtel des douanes de Bordeaux par un recours aux prérogatives du CHSCT.

Dans cette perspective, les représentants CGT au CHSCT ont présenté aux agents la procédure du droit d’alerte et de l’expertise agréée dont la mise en oeuvre nous permettrait de connaître le niveau réel d’effectifs qui correspond aux charges de travail supportées par les agents, d’obtenir des améliorations de l’application SIRHIUS et des préconisations en matière d’organisation et de formation.

Les agents présents se sont dits prêts à se mobiliser y compris par la grève pour nous soutenir dans cette démarche.

Communiqué CSRH 25.10.2015

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