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  • Posté le 6 mai 2019.

Courrier de l’intersyndicale Nouvelle Aquitaine à leur DI

Le DI de Nouvelle Aquitaine fait du zèle lui aussi...
L’intersyndicale CFDT-CGT-Solidaires-UNSA-USDFO lui écrit

Monsieur le Directeur Interrégional,

Alors que le mouvement social en douanes ne faiblit pas et que le Ministère et la Direction Générale ferment toujours la porte aux organisations syndicales, nous apprenons que des consignes sont passées aux chefs d’unité pour diminuer les soldes d’heures des agents et pour supprimer les services du 8 mai prochain.

Des consignes ont aussi été données aux chefs divisionnaires pour adresser des observations écrites aux agents alors que vous vous étiez engagés à aplanir les tensions.

Ces mesures de rétorsion et ces sanctions qui font suite à la remise des sommiers contentieux par les unités de l’interrégion ne peuvent conduire qu’à une nouvelle extension et à un durcissement du conflit.

Vous demandez la fluidité du trafic, les agents rendent les sommiers contentieux, quoi de plus cohérent ?
Aujourd’hui, vous supprimez les services, demain on se demandera à quoi servent les directeurs, quoi de plus logique ?

Les agents des douanes de toutes les branches attendent, au contraire, qu’en tant qu’administrateur, vous montiez au créneau pour défendre le bien-fondé des revendications des personnels dont :

 l’augmentation substantielle de la prime de risque face à une société de plus en plus violente et à des organisations criminelles n’hésitant plus à attenter à l’intégrité physique des personnels,
 une véritable reconnaissance de la pénibilité exacerbée par les demandes d’une couverure en H24 du terrain.

Les agents subissent depuis de trop nombreuses années des fermetures de service, la pression des objectifs et des évolutions importantes que ce soit en surveillance (risque accru lors des contrôles, culture du résultat, mise en place des CODT) ou en CO/CI/AG (concentration du dédouanement, dématérialisation des déclarations, projet CIEL, CSRH...) et il est normal qu’ils obtiennent une reconnaissance de leurs qualifications et de leurs contraintes.

Au lieu de cela, de défendre le bilan des douaniers dont les saisies spécialement dans notre interrégion font régulièrement la une d’ALADIN, vous vous enferrez dans cette logique médiocre de suppression des services au motif que le lien est rompu entre la douane et les citoyens.

Mais, Monsieur le directeur, ce n’est pas du tout l’écho que nous renvoient les citoyens que nous rencontrons lors de nos opérations de tractage et que nous interpellons sur nos revendications.

Bien au contraire, les usagers les comprennent et nous soutiennent.

Si le lien est rompu c’est entre le sommet confit de vanité et d’avantages et la base laborieuse. Et quid de la préfecture si satisfaite des résultats de la douane dans notre interrégion ?

Ces résultats sont à porter au crédit des agents et ils n’en verraient jamais les retombées positives contrairement aux directeurs qui en font les marches de leur carrière ?

Nous vous rappelons aussi que la préparation des cotes de service obéit à des règles écrites : elle est préparée par quinzaine avec au minimum 7 jours d’avance.
Les suppressions de services lors le journée du 8 mai ne respectent pas ce préavis.

Elles ne correspondent pas, non plus, aux consignes de la Direction Générale qui prévoient de restreindre seulement le nombre d’agents les jours fériés et non de supprimer toutes les vacations.

Les agents sont d’ailleurs toujours en attente de cette note tout comme les représentants des personnels qui en vérifieront la légalité.

Ces suppressions de vacation posent également question sur l’aéroport international de Mérignac où les zones sous douane ne sont plus gardées pendant cette période.
Toujours sur ce sujet, comment ne pas s’interroger sur la légalité de ces mesures lorsque les journées non couvertes imposées touchent des agents dont le nombre d’heures d’avance n’atteint pas 40 heures en contradiction avec le BOD 1433 ou lorsqu’elles conduisent à un solde d’heures négatif.

Enfin, nous venons d’apprendre que 20 de nos collègues de la BSE de La Rochelle viennent de se voir infliger des observations écrites et le retrait de deux heures pour service non fait au motif qu’ils n’auraient pas souhaité discuter avec vous lors de votre visite au siège de l’unité le 12 avril dernier.

Ainsi, vous faites passer votre susceptibilité avant la cohérence des reproches que vous faites aux agents. En effet, ceux-ci n’ont fait que suivre l’ordre prescrit pour cette journée comme vous ne cessez de leur intimer ( en oubliant l’initiative qu’ils doivent conserver dans leur travail quotidien).

Leur supprimer des heures pourtant effectuées engagera votre responsabilité.

De plus, on leur inflige une double peine pour un acte, la rupture du dialogue, que le Ministère et la Direction Générale pratiquent de façon continue depuis la dernière rencontre avec les organisations syndicales qui date du 12 mars dernier.

Monsieur le Directeur interrégional, nous en appelons au douanier que vous avez été et que, nous espérons, vous continuez à être pour revenir sur ces mesures ineptes et pour répéter que vous trouvez nos revendications légitimes.

Documents joints à l'article :

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