Nos camarades d’Auvergne Rhône Alpes ont boycotté la reconvocation du CSA qui s’est tenue à Lyon ce matin. Ils ont lu avant de sortir la déclaration suivante :
"Monsieur Le Président,
Aujourd’hui, 18 décembre 2024, le CSA (Comité Social d’Administration) de la Direction Interrégionale Auvergne-Rhône-Alpes est de nouveau convoqué, suite au boycott du CSA du 10 décembre 2024 par l’ensemble des représentants du personnel.
Cependant, huit jours après, nous ne siégerons pas derechef à ce CSA du 18 décembre 2024 et ce ; parce que les conditions pour continuer le dialogue social ne sont toujours pas réunies.
En effet, aucun des agents de la Surveillance, encadrement compris ; concernés par ce projet de refonte en résidence unique et aucune organisation syndicale siégeant au CSA et en FS (Formation spécialisée) n’ont été consultés.
Par ailleurs, les documents transmis aux organisations syndicales ne prennent pas la mesure de l’impact de cette réforme sur les missions et les conditions de travail des agents de la surveillance en Auvergne-Rhône-Alpes. Par exemple, rien n’est mentionné concernant laquelle des deux divisions subsistera.
Or, ce choix a une importance capitale pour la gestion et l’organisation des brigades de cette direction.
Nous constatons depuis plusieurs années un défaut d’attractivité de la BSI de Lyon, lié à ce qu’est devenu le travail en BSI en général : peu de place laissée aux initiatives des agents, des contraintes incessantes avec les HIT LAPI, les sollicitations de la DOD, la nécessité de revenir travailler pendant des heures de repos sur la base du "volontariat", les missions relatives au GRITT mobilisant régulièrement des agents.
Ce manque d’attractivité touche également les BSI de Saint-Etienne et de Clermont-Ferrand.
Le SNAD CGT se demande si l’administration, au lieu d’essayer de résoudre ces problématiques, ne va pas créer d’autres problèmes en mettant en place cette résidence unique, au niveau de la BSE Lyon aéro pour abonder en effectif la BSI.
Auparavant, le tableau de mutation pour aller à la BSE de Lyon-Aéroport désignait le collègue avec le plus de points au regard de la grille des LDG mutations. Bientôt, la création d’une résidence surveillance unique dans cette direction va permettre à l’administration de choisir arbitrairement tel(le) agent(e) : ce qui reviendrait à créer des postes à profil.
A travers ce projet, nous constatons que le temps de la justice paritaire est révolu ; ce qui aura pour conséquence d’augmenter les ressentiments et le malaise dans ces services.
Les collègues de la BSE sont inquiets, car ils craignent que cette décision soit la première étape avant de modifier leur régime de travail.
Ce projet n’incite pas à la tenue d’un dialogue social serein et constructif.
Malgré la nomination récente d’un nouveau Premier Ministre, l’éventuel vote d’un budget dans le contexte politique actuel semble s’amenuiser ; ce qui n’est guère rassurant.
Pour toutes ces raisons nous ne siégerons pas ce jour, au Comité Social d’Administration de la direction interrégionale de Lyon du 18 décembre 2024.
Les représentants SNAD CGT au CSA de la DI Auvergne-Rhône-Alpes
L. GRANGÉRAC et A. DECHARROIS"
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