Le CSA de la DI des Hauts de France s’est réuni le 23 octobre.
Vous trouverez ci-joint et ci-dessous la déclaration de la CGT douanes lue à l’ouverture de la séance.
Bonne lecture
Monsieur le Président,
Aujourd’hui, nous siégeons en CSA-L non pas par choix, mais par nécessité. Hier, le boycott du CSA-R était un coup de semonce pour marquer notre désaccord contre une DG sourde aux appels d’ouverture de négociations salariales. Mais aujourd’hui, nous sommes ici pour exiger des réponses pour les agents que nous représentons.
Soyons clairs : le projet de loi de finances présenté par ce gouvernement que nous jugeons illégitime est une calamité pour la fonction publique.
L’Éducation nationale, le pilier de notre société, se voit ignorée, tout comme l’indispensable taxation des superprofits et une redistribution juste des richesses.
Ce gouvernement semble déterminé à sacrifier l’avenir de nos jeunes au nom de la rentabilité et de l’austérité. Encore une fois, la fonction publique est attaquée, le gel de la revalorisation du point d’indice en est la preuve. Est-ce là leur solution pour lutter contre le réchauffement climatique ? Cette ironie mordante ne passe pas inaperçue. Le report de l’indexation des retraites est également navrant.
Il est urgent de mettre un coup d’arrêt au programme de casse sociale.
Le SNAD CGT ne peut que déplorer la perte d’attractivité de la fonction publique. La solution est simple et efficace : augmentation du point d’indice et refonte de la grille indiciaire !
À la CGT, nous avons des propositions concrètes et il est temps de les expérimenter.
Disons stop au tout-libéral !
La communauté douanière a récemment appris qu’elle obtiendrait une augmentation de seulement 50 Effectifs de Référence, ce ne sont même pas les effectifs nécessaires pour le rétropédalage sur le maintien de la TICPE aux douanes…
Concernant l’ordre du jour, si les points soumis au vote ne nous posent pas de problèmes et que les conventions ARTT ont été validées à une large majorité par les agents, nous avons plusieurs remarques sur les points d’information.
En ce jour anniversaire de la première chirurgie esthétique réalisée en 1814 par Joseph Carpue, nous souhaitons revenir sur l’opération prévue de fusion des brigades de LilleGares et Lille-Ferro, une chirurgie esthétique qui permet à l’administration de supprimer 27 Effectifs de Référence (ER au 16/02/2024), une saignée ! Le tout, comme en 1814, sans anesthésie… La Direction Interrégionale doit éviter des conséquences désastreuses pour les effectifs. Un acte chirurgical méticuleux peut atteindre ses cibles sans ces dommages collatéraux.
La création de la « BISE » (Brigade Intérieure de Surveillance Extérieure…), ce projet sensible suscite de l’inquiétude parmi les agents et les OS. L’administration doit fournir plus de détails sur les missions, les effectifs et les compensations financières prévues.
Nous déplorons l’absence d’informations sur la prime ACF « soutien aux missions de sûreté ». Comment est calculée la moyenne de 150 €/mois/agents pour les SLD ? Nous réclamons que les 10 points de NBI pour la supervision deviennent non seulement permanents mais accessibles à tous les agents de la future brigade. Il est important de rappeler qu’on doit avoir des locaux à la taille de la nouvelle brigade avant la fusion et le déménagement.
Le bon sens nous dicte ces étapes élémentaires.
Après un démantèlement du dialogue social avec la réduction des droits de préparation et du compte rendu pour les représentants du personnel et la suppression des instances d’hygiène et de sécurité au périmètre ministériel, l’administration se doit de permettre aux représentants des formations spécialisées de service d’agir dans les meilleures conditions.
Le SNAD CGT exige de l’administration la prise en compte réelle du temps de préparation et du compte rendu de toutes les instances de dialogue social. Le dialogue social rénové, comme le nomme la loi de la transformation publique, doit commencer par là.
Le SNAD CGT déplore l’absence de matériel adéquat pour les contrôles en milieu réfrigéré à Calais.
Les agents des pôles transit et PCF du Bureau Principal ont travaillé dans des conditions inacceptables, exposés à des températures extrêmes, sans équipements appropriés mettant en danger leur santé, mais si vous vous souciez peu de leur santé, sachez que l’efficacité des contrôles en a souffert aussi.
Si la commande pour ce matériel a été passée, nous demandons instamment l’accélération de sa livraison.
Laisser des agents contrôler 3h à 2/4 °C sans gants, bonnets et chaussures adaptés est inacceptable et un droit de retrait sera conseillé aux collègues la prochaine fois.
Les mouvements à la résidence doivent être clarifiés sur toute la DR de Dunkerque.
L’absence d’enquête ou d’information sur les postes vacants créent une confusion et un mécontentement inacceptables.
Il est souhaitable, une fois que les agents restructurés ont pu choisir, d’informer les agents des postes vacants avant les tours de mutations et les sorties de stage.
La mise en place imminente de DELTA IE pose une autre interrogation : le plan de formation, où en sommes nous ? À un mois de la fin novembre, les formateurs ont-ils pu accéder à DELTA IE en mode test pour préparer correctement leurs collègues ? C’est une exigence essentielle pour réussir ce déploiement.
Les agents Op/Co de Dunkerque effectuant des contrôles CODAF demandent d’être équipés de gilets pare-balle, tout comme les collègues de la CCRF et DGFIP.
Enfin, la CGT, qu’elle soit interrégionale ou nationale, surveillera de près les ateliers de la surveillance. Nous nous opposons fermement à tout retour du Lab AURA par des moyens détournés.
Monsieur le Président, les agents de l’inter-région méritent des réponses claires, et de la visibilité sur leur avenir. Il est de notre devoir d’améliorer les conditions de travail, de préserver nos missions et de valoriser le travail de nos collègues.
Il faut agir.
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