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  • Posté le 22 octobre 2025.

Victoire ? Vraiment ?

Bizarre petits arrangements à l’assemblée nationale pour sauver le soldat LECORNU et son budget pire que celui de l’ancien premier ministre censuré...

Si la suspension de la réforme des retraites jusqu’au prochaine présidentielle, va satisfaire près de 350000
retraités en les faisant partir plus tôt, celle ci est en réalité un décalage de son application de quelques
mois seulement.
Ce simple décalage reviendrait à confirmer les 64 ans au mépris de la mobilisation de millions de travailleurs et de travailleuses depuis 2 ans et demi. Décaler n’est pas bloquer, ni abroger.

Les 64 ans et l’allongement de la durée de cotisation seraient toujours dans la loi mais leur application serait
seulement décalée de quelques mois.

Mais cette satisfaction, toute relative, est vite balayée tout de même par le prix à payer pour cette non censure du nouveau gouvernement (toujours aussi illégitime).

Tout d’abord son inscription dans un budget qui reprend en large partie celui de l’ancien premier ministre,
notamment le gel des prestations sociales et de l’indice, le doublement des franchises médicales et les
3000 suppressions d’emplois dans la fonction publique de l’état.

Pire il en rajoute une couche avec la fin des APL pour les étudiants extracommunautaires non boursiers,
baisses des moyens pour le logement social et une attaque en rêgle sur la sécurité sociale et les retraités !

Cette baisse de moyens pour la santé, va se traduire par une continuation de la dégradation des conditions
d’accueil et de travail dans les hôpitaux, le doublement du montant des franchises médicales, c’est-à-dire
son reste à charge sur les boîtes de médicaments ou autres actes paramédicaux et les arrêts de travail sont
toujours dans la ligne de mire du gouvernement.

Ce grand renfort de communication et de satisfecit pour certains élus d’une victoire sur la réforme (honnie) des retraites se sont soldés au final par la suppression de l’abattement fiscal de 10 % pour les retraités et une désindexation de leurs pensions pour 2026 gravée dans le marbre !

Pas de réjouissance dans tout ça !

Le SNAD CGT pense bien sûr aux collègues qui pourront bénéficier de cette très réduite « victoire » mais dénonce un budget qui encore une fois s’attaque au monde du travail au lieu de revenir sur les nombreuses niches fiscales et aides publiques qui ont tant enrichi les plus riches depuis le début du quinquenat Macron !


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