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  • Posté le 2 novembre 2022.

Soutien à notre collègue et suites données par la DG...

Nous apportons tout notre soutien et notre solidarité à notre collègue blessée ce week-end, victime d’une violente opposition fonction à Achères la Forêt.

Un mail a immédiatement été envoyé à la Direction générale. La réponse de cette dernière figure en fin de message ci-dessous.

Les violences lors des contrôles se multiplient, il devient urgent d’agir !

La DGDDI est pénalement responsable du bien être physique et mental des agents sous son autorité, il faut prendre des mesures pour que cette phrase ne soit pas que des mots !!!

Le sentiment d’insécurité au travail monte dans notre administration et les chiffres le démontrent. La question des oppositions à fonction est d’ailleurs loin d’être anodine car elle laisse transparaître la différence de ressenti entre la hiérarchie et le terrain.

Lorsque ce type d’incident arrive, les collègues qui le subissent ont bien trop souvent l’impression qu’on ne les écoute pas, qu’on ne les accompagne pas, qu’on ne les aide pas. Il y a souvent une méconnaissance des droits des agents de la part des directeurs, une minoration de leur ressenti physique et psychologique voire une négation de ces dernières.

La prise en compte des agents lors de ces incidents, un suivi psychologique, le travail sur le collectif et la cohésion de groupe, l’aide légitime attendue par les collègues en termes de soutien juridique, commencent par la reconnaissance pour tous de l’agression subie.

La CGT y veille et continuera à réclamer des mesures adéquates rapides et efficaces pour la protection de nos collègues !

Voici la réponse de la DG ce mercredi 2 novembre suite à notre mail de saisine pour connaître les suites de cette opposition à fonction

Vous trouverez, ci-dessous, un état de l’ensemble des actions conduites suite à l’incident grave survenu le week-end dernier à l’occasion d’un contrôle routier conduit par la brigade de Melun-Sénart sur le péage de Fleury-en-Bière.

Pour mémoire, le 29 octobre, vers 23h15, après que les agents ont effectué les injonctions d’arrêt, un véhicule a semblé ralentir pour rejoindre la zone de contrôle mais a soudainement accéléré et a pris la fuite. Les agents ont alors poursuivi le véhicule puis rattrapé celui-ci, qui s’était engagé sur l’aire d’Achères (autoroute A6). Alors que le chauffeur semblait disposé à se soumettre au contrôle, il a de nouveau soudainement accéléré, percutant une agente avant de poursuivre sa fuite.

L’agente a été immédiatement assistée par ses collègues et les secours ont pu intervenir rapidement, pour un transport vers les urgences de l’hôpital de Fontainebleau. Les examens pratiqués durant la nuit et au cours de la matinée du 30 octobre ont révélé une légère fracture, ne nécessitant pas d’intervention chirurgicale à ce stade et diverses contusions à la tête et à l’épaule. Des examens médicaux complémentaires suivront.
L’agente a pu regagner son domicile le 30 octobre dans l’après-midi, transportée au moyen d’une ambulance. Elle bénéficie d’un arrêt de travail jusqu’au 19 novembre, susceptible d’être prolongé, selon l’évolution de son état de santé.

Les cadres régionaux de permanence opérationnelle et de commandement se sont déplacés dans la nuit du 29 au 30 octobre à l’hôpital de Fontainebleau pour soutenir l’agente.
L’encadrement de la brigade de Melun-Sénart (chef de service de surveillance et chefs de service de surveillance adjoints) était également présent dès le dimanche 30 octobre matin aux côtés de notre collègue.
Le Directeur régional a pu échanger avec elle ainsi que le chef divisionnaire surveillance.

L’agente blessée en service tout comme l’ensemble des agents de la brigade, dont ceux présents au moment de l’incident grave, ont été informés de la possibilité de bénéficier en urgence d’une consultation auprès du médecin du travail, le Docteur Thomas, contactée préalablement et qui a immédiatement répondu à la sollicitation de la Douane.

La possibilité de contacter à tout moment la plateforme d’écoute psychologique accessible H24/7j/7 a également été rappelée.

Les agents présents samedi soir et qui étaient cotés le lundi 31 octobre ont été placés en autorisation d’absence par le chef d’unité.
Tous ont été contactés par l’encadrement de la brigade ce même jour pour un échange sur l’incident et pour recueil de paroles quant au besoin d’un accompagnement psychologique.

Le correspondant social et l’assistante de prévention de la direction de Paris-Est ont par ailleurs travaillé le 31 octobre à la programmation d’une intervention d’un psychologue clinicien, si possible le 3 novembre, date de retour au travail de la majorité des agents présents lors de l’incident. Cette programmation s’avère difficile compte tenu du contexte vacances/pont de la Toussaint, les psychologues recommandés par les services sociaux et le médecin de travail n’étant pas disponibles.

Lundi 31 octobre, en fin de journée, le directeur régional de Paris Est a activé via notre direction générale la convention de partenariat liant la DGDDI au service de prise en charge psychologique du ministère de l’intérieur, le SSPO, pour mise en place d’une intervention cette semaine (collective et individuelle pour les agents qui le souhaitent).

Le suivi post-traumatique sera mis en place en liaison avec la psychologue du travail de la direction interrégionale d’Ile de France.

Le Chef de la division surveillance a prévu de se rendre jeudi 3 novembre matin dans les locaux de la brigade à la prise de service pour échanger avec les agents.

Enfin, il convient de préciser que :
 les agents présents sur le contrôle ont été auditionnés le dimanche 30 octobre par les services de gendarmerie et ont bénéficié dans ce cadre de la présence de leur hiérarchie (chef divisionnaire et chef de service présents à leur côté) notamment pour les accompagner dans le dépôt de plainte ;
 que l’auteur du passage de vive force demeure activement recherché par les services de gendarmerie, dans le cadre d’une enquête judiciaire ordonnée par le parquet de Fontainebleau.


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