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  • Posté le 2 juillet 2017.

Du berger à la bergère...

Suite au discours de notre directeur général lors de la réunion des administrateurs, dans lequel il fustige le pessimisme ambiant en douane, et notamment des organisations syndicales, voici la réponse du berger à la bergère :

Notre nouveau directeur général a pris la peine de mettre en ligne une partie du discours qu’il a tenu aux administrateurs dernièrement… Discours très intéressant, puisqu’il y oppose l’optimisme de sa démarche pour un renouveau de la douane au pessimisme ambiant de notre chère maison, entretenu selon lui par les organisations syndicales… Il va de soi qu’à ce titre nous puissions nous sentir visés et que nous nous octroyions un droit de réponse. Puisque notre directeur a choisi comme auditoire l’aréopage des administrateurs, ce qui rendit son exercice oratoire à peu près aussi risqué qu’un dressage de chatons, nous nous devions d’apporter un brin de contradiction.

Sur les termes tout d’abord, il y a fort à dire… On nous taxe de pessimisme, mais le pessimisme comme l’optimiste sont juste des visions subjectives du réel. Depuis une tour dorée, les choses peuvent paraître merveilleuses, lors de tournées de gala, personne ne vient se plaindre (à part les organisation syndicales bien sûr…). Cela veut donc dire que tout va bien ? Évidemment non, c’est juste une vision biaisée de la réalité, et c’est là dessus que se forge l’optimisme de notre directeur. C’est le paradigme de Siddharta, ce n’est pas parce qu’on vous cache la misère qu’elle n’existe pas. Toutes ces choses qui ne vous remonteront jamais Monsieur le Directeur, parce qu’elles n’arrangeraient pas certaines carrières parce que l’on préfère mettre la merde sous la tapis, et bien tout cela existe, et pas seulement dans nos esprits pessimistes…

D’ailleurs nous contestons le qualificatif de pessimiste, nous sommes réalistes. Le réalisme se fonde sur des faits, sur le matériel. Lorsque l’on vous dit Monsieur le Directeur que nous avons perdu 6,000 emplois, ce n’est pas une vue de l’esprit. Lorsque l’on vous dit Monsieur le Directeur que les opérations commerciales sont exsangues à force de restructurations et de sous effectifs, c’est un état de fait chiffré. Lorsque l’on vous dit que les fermetures de structures ont un impact sur la vie des collègues, impact qu’à part nous personne ne veut prendre en compte, c’est juste une évidence… Vous nous taxez de pessimistes parce que nous ne rallions pas à votre élan, nous pourrions vous opposer votre cynisme de ne pas prendre en compte la réalité de notre maison et de nier sa souffrance.. ; car pour l’instant nous ne demandons qu’à voir les effets de votre optimisme sur notre quotidien. Si votre optimisme consiste uniquement à reformuler nos constats avec des tournures de phrases qui vous avantagent, ne vous attendez pas à ce que l’on vous donne un blanc seing... La suite dans le tract

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