logo-impression
  • Posté le 25 mai 2016.

Appel aux actions et manifestations...

Code du travail et statut des fonctionnaires
Pourquoi les douaniers
doivent descendre dans la rue ?

Les gouvernements qui se sont succédés depuis les années 70 ont toujours opposé le public et le privé, de manière à éviter la convergence des luttes. C’est une nouvelle fois le cas avec la loi "El Khomri".
Malgré la volonté de passer en force par le 49-3 et malgré une répression des mouvements sociaux de plus en plus violente, la mobilisation de plusieurs secteurs d’activité ne fait qu’augmenter. Transporteurs, cheminots, personnels des raffineries, ports et docks utilisent le droit constitutionnel de la grève pour faire entendre la voix des 74 % de français opposés à la casse du code du travail.

Salariés du privé ou du public, nous sommes tous concernés par l’affaiblissement des droits et garanties prévus par le code du travail, véritable socle social républicain.

Douaniers, notre statut est directement concerné et menacé parce qu’une grande partie des articles de cette loi sont relatifs au temps de travail, aux astreintes et aux garanties minimales. Il s’agit de notre partie commune du contrat de travail, qui pour nous, est le statut général et nos statuts particuliers.

Et ce grâce à un nouveau concept, sorti de l’esprit tordu d’on ne sait quel énarque : l’inversion de la hiérarchie des normes. Derrière cette périphrase alambiquée, nos dirigeants dissimulent quelque chose de très simple : la suppression de la protection de la loi.

La hiérarchie des normes

Jusqu’à maintenant, aucune négociation, qu’elle soit de niveau ministériel, directionnel ou local, ne pouvait aller en dessous du minimum prévu par la loi. L’inversion de la hiérarchie des normes le permet ! La loi prévoit 35 h, on pourra vous imposer 40 h payées 35, la loi prévoit 25 jours de congés, un autre pourra décider que 20 suffisent... Il suffira de s’attaquer à chaque administration, les unes après les autres, de leur imposer des négociations truquées, avec l’aide de certaines fédérations qui signent tout et n’importe quoi.

Voilà ce qu’est l’avenir de la fonction publique avec la loi "El Khomri" : c’est le début du dépeçage du statut. Pas besoin d’attaque frontale, il suffira de le saborder, direction par direction, morceau par morceau. Cette loi ouvre la porte à une fonction publique de contrats et à tous ses corollaires : licenciement, précarité, individualisation de gestion, de rémunération, détérioration du service public...

D’autant que la loi dite de déontologie dans la Fonction Publique est déjà un premier pas vers la casse de notre statut...

C’est l’existence même du salariat, du salaire et des droits sociaux qui y sont rattachés qui est menacée.

Nous sommes fonctionnaires et nos enfants, nos amis, sont voués à la précarité à vie avec cette loi. Allons-nous les laisser seuls, mener par procuration notre combat de salariés et de parents ?, Alors que la fonction publique est devenue elle aussi un lieu de CDD et de précarité dont ils sont les premières victimes !

Les fonctionnaires que nous sommes avons toutes les raisons d’être dans la mobilisation et les actions décidées par les organisations syndicales pour le retrait de cette loi

Douaniers, nous sommes salariés du public, ne restons pas en retrait de ce mouvement. Nos revendications contre le PSD, véritable destruction programmée de notre métier, ne sont pas antinomiques avec le retrait de cette loi.
Nos missions, nos emplois et notre statut, valent mieux que ça !

Les 26 mai et 14 juin, tous en grève pour le retrait !
Les douaniers, en tant que salariés, ont toute leur place
dans les grèves et manifestations contre la loi « travail »



Tract 26 mai

Réagir

L'espace de réaction aux articles est réservé aux adhérents de la CGT douanes.