Depuis quelques temps, ici et là, il semblerait que les stocks de RH des douaniers soient dans le collimateur de la hiérarchie.
Pour rappel, le BOD 1433 indique qu’un RH se compose indissociablement de 2 jours entiers consécutifs, et des 2 nuits qui les encadrent. En principe, il commence la veille du premier jour de repos à 19H00 et s’achève le lendemain du second jour de repos à 07H00. Le même BOD précise que la pratique consistant à grouper des RH pour composer une absence d’une durée supérieure à 2 jours est théoriquement exclue (toutefois le dépôt de 4 jours est toléré si l’agent présente un retard dans la prise des RH).
Soyons bien clairs : pour le SNAD CGT, le droit au repos des travailleurs, conquis de haute lutte, est sacré. L’équilibre vie privée/vie professionnelle, et la santé, doivent être préservés et pour cela, rien de mieux que de poser ses RH plutôt que de vouloir les thésauriser.
Seulement voilà, dans bien des cas, les agents ne sont pas responsables de leurs excédents de RH. A ce sujet, le BOD 1433 est limpide : la programmation prévisionnelle des RH est du ressort du chef de service. Il en découle qu’aucune anomalie en la matière ne saurait être reprochée à l’agent.
Il en découle également qu’il serait particulièrement mal venu de la part de la hiérarchie d’imposer soudain des repos aux agents concernés, après avoir laissé gonfler leurs volumes de RH durant des mois, parfois même durant des années.
Un excédent de RH montre que la cote a été faite dans l’intérêt du service, et au détriment de l’agent, de sa vie familiale, de sa santé (au passage, quid du contrôle de l’exécution des services ?) La récupération doit donc se faire dans l’intérêt de l’agent. Pour le SNAD CGT, dans ce genre de situation, toute la chaîne hiérarchique est responsable.
En outre, si la Direction Générale entend en finir avec la souplesse qui existait jusqu’à présent concernant le cumul des RH, et revenir à une application stricte du BOD 1433, il faut qu’elle en informe les agents. Le SNAD CGT va par ailleurs interpeller le DG sur la question.
En conclusion, pour le SNAD CGT, changer les règles en cours de jeu, c’est de la triche. Les collègues possédant des RH d’avance doivent pouvoir les utiliser comme bon leur semble. Il en va de même, d’ailleurs, s’agissant des heures d’avance. A charge pour l’administration de progresser, à l’avenir, dans sa gestion RH afin que de tels « dérapages » ne se produisent plus. En gonflant les effectifs douaniers plutôt que les heures de travail des collègues par exemple ?
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