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  • Posté le 22 mai 2012.

31 mai - DGDDI : Entre la carence et la défiance

Voilà près de deux semaines que de nombreux services sont dans l’action et nous vous informons régulièrement des initiatives marquantes. Ces mobilisations ont pour fait déclencheur la décision du directeur général d’appliquer le jour de carence aux
indispositions.

Nous ne reviendrons pas ici sur le fait que nous contestons fermement cette interprétation tant dans sa construction juridique que dans les principes dans lesquels elle veut s’inscrire. Nous l’avons déjà expliqué et nous poursuivons dans cette voie.

Par contre, nous devons rappeler qu’à notre sens, l’ignominie de base dans cette affaire est la notion même de jour de carence qui n’est rien d’autre qu’une punition appliquée à la maladie. Pour mémoire, le Sénat (à majorité PS) s’était opposé à cette disposition de la loi de finances. Nous attendons donc un geste en cohérence de la
part du futur gouvernement.

Cependant, l’administration aurait bien tort de croire que ce mouvement n’est qu’une émotion « passagère » de la part des agents. En effet, le malaise est à l’évidence bien plus profond que cela :

 voilà des années que le Service Public dans son ensemble est attaqué tant dans ses
fondements que dans le sort réservé à ceux qui le portent, à savoir les agents publics.
 en ce qui concerne la Douane, notre pain quotidien se (dé)compose ainsi : suppressions d’emplois et de services, impossibilité d’accomplir des missions pourtant essentielles pour la collectivité, conditions de travail dégradées et tyrannie de la gestion par la « performance », inquiétude sur l’avenir à terme.
 dans ce contexte, la provocation de la société ASF qui a demandé
l’intervention de la Gendarmerie pour empêcher un contrôle douanier vient jeter de l’huile sur le feu. L’administration doit fortement réaffirmer la légitimité de l’intervention du service public douanier régalien face aux opérateurs privés d’infrastructures.

Alors ?

Alors, cela va continuer. L’intersyndicale appelle tous les agents à s’opposer résolument à cette lente déconstruction qui, si on ne la brise pas, ne laisse que peu d’espoirs à terme tant pour nos missions que pour les agents.
 Nous invitons tous les agents à se réunir en assemblée générale dans les jours qui
viennent, afin de débattre de la situation et des moyens de lutter.
 Nous rappelons que toutes les mobilisations locales ou régionales ont notre soutien
plein et entier.
 Afin que les nouveaux ministres aient très vite une perception assez nette de cet état de dégradation, nous proposons de multiplier les actions locales pour faire du 31 mai 2012 une première journée « Douane morte », pour la défense du vrai service public douanier.
 D’ores et déjà, nous signifions à qui de droit que nous inscrivons notre action dans la durée et que faute d’une inflexion politique forte, « l’indisposition » perdurera et gagnera de nombreux sites : aéroports (principaux et secondaires), points de passage
importants, installations portuaires, Transmanche (même si ce sont les JO de Londres qui sont à l’autre bout du tunnel)...
L’administration qui, pour l’instant, n’a montré aucune considération ni volonté de dialogue envers la mobilisation des personnels, doit changer complètement d’attitude et commencer par retirer sa note du 16 avril pour créer les condition d’un véritable dialogue social.

Le mouvement en cours est l’expression d’un RAS LE BOL GÉNÉRALISÉ.

La Direction générale ne s’en sortira pas en le traitant par le mépris
Paris, le 21 mai 2012

Communiqué intersyndical

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