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  • Posté le 27 décembre 2021.

Halte à la déloyauté et l’incurie de la DG et du ministre !

Ce jeudi 16 décembre, l’intersyndicale décide un boycott de la Commission territoriale de la Masse d’Île-de-France (CTM IDF). Il s’agit pour l’ensemble des organisations syndicales représentatives de signifier le rejet des orientations nationales en matière d’emplois et moyens.

Les pseudos annonces récentes, de la part de nos autorités de tutelle, sont insultantes. A minima, 700 emplois sont détruits. Et encore, cette estimation ne tient pas compte des nombreux emplois détruits lors du transfert de la taxe sur les boissons non alcooliques (BNA) en 2019 et de la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) en 2020.

L’investissement annoncé (148 millions d’euros sur 4 ans, soit 37 millions d’euros par an) n’est pas nouveau. Il recycle des sommes obtenues de haute lutte au printemps 2019 par la mobilisation des personnels.

De fait, la « haute » administration nationale est responsable de la situation actuelle. Cela est dommageable car le dialogue social peut fonctionner en Douanes. Et l’investissement du Service territorial (ST) de la Masse IDF est là pour l’attester.

Nous dénonçons l’incurie de moyens, la déloyauté de la Directrice générale et du ministre.

La Masse des Douanes, la communauté douanière dans son ensemble, nos concitoyens, méritent un autre traitement. Un traitement au bénéfice de l’intérêt général.

Monsieur le Président,

La Masse des Douanes est une oeuvre sociale à laquelle nous sommes toutes et tous attachés. Son importance est d’autant plus grande en Île-de-France où un logement à prix modéré est un gage d’attractivité.

Mais, vous n’ignorez pas, Monsieur Le Président, les tempêtes qui agitent actuellement la Maison Douanes. L’indifférence (au mieux) voire le mépris affichés depuis des mois par notre Directrice Générale et même notre ministre de tutelle vis-à-vis du dialogue social sont inacceptables pour les représentants du personnel, élus par nos pairs - avec un taux de participation qui nous confère une légitimité certaine, contrairement aux élus de la classe politique - que nous sommes.

Dès lors, et malgré les efforts fournis par la nouvelle équipe Masse dont nous louons le travail (nous tenons à le dire, le redressement opéré en particulier pour ce qui touche aux délais de transmission des documents de travail et à leur qualité est à souligner au regard de la situation que nous dénoncions lorsque nous avons pris la décision, en intersyndicale locale, de boycotter la réunion de la CTM du mois de juin dernier), vous comprendrez, nous l’espérons, que nous ne pouvons venir siéger à la CTM comme si de rien n’était.

La situation de notre administration est bien sombre au vu du funeste projet de transfert des missions fiscales (TMF). Un projet qui va voir la disparition de 700 emplois a minima, sans compter la perte de recettes, de savoir faire, et un maillage territorial de services douaniers encore plus restreint. La Direction Interrégionale des Douanes et Droits indirects d’Île-de-France va d’ailleurs payer un lourd tribu si ce projet de transfert va jusqu’à son terme. La colère et l’incompréhension dominent dans les brigades et les bureaux.

Les méthodes de communication de notre Ministre et de notre Directrice Générale depuis le 1er décembre renforcent le sentiment de mépris et de rupture du dialogue social, les doléances de l’intersyndicale nationale n’étant pas prises en compte.

Pourtant, nos revendications, basées sur les justes attentes des personnels, sont structurées, raisonnables et pleinement légitimes. Leur mise en oeuvre est indispensable pour accompagner les douanières et les douaniers durant toutes les réformes en cours et à venir dans notre administration.

En espérant pouvoir bientôt revenir vous rencontrer, signe que les mêmes que nous
évoquions il y a quelques lignes aient rapidement pris conscience de la pertinence à entretenir un dialogue social de qualité et respectueux des agents.

Ces mêmes agents qui démontrent - et encore plus depuis des mois et le déclenchement de la crise sanitaire - un attachement fort tant à notre maison (qui brûle pendant que les « maîtres de maison » regardent ailleurs comme aurait pu dire un de nos anciens Présidents de la République) qu’au service de nos concitoyens à titre plus général.

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