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  • Posté le 25 septembre 2015.

Déclaration liminaire - GT aéromaritime du 25/09/2015

DECLARATION LIMINAIRE



La douane est la première administration civile à la mer, et pourtant les groupes de travail sur la fonction garde-côtes et les questions maritimes d’une manière générale sont trop rares. Dans le cadre du PSD nous nous étonnions qu’aucun GT ne se réunisse sur ce sujet. La réunion de ce GT dans l’urgence et uniquement sur les façades Atlantique et Manche/Mer du nord a de quoi nous inquiéter. De plus, cette urgence est, pour les représentants du personnel, source de difficultés. Trouver un hôtel ou réserver un billet de train à des prix abordables et au dernier moment, tient de la gageure.

Nous espérons que ce groupe de travail ne s’inscrit pas, comme à l’accoutumée, uniquement dans une obligation de dialogue social de votre part.
A la CGT, nous ne sommes pas dupes sur votre stratégie qui consiste à entendre sans jamais écouter les revendications des personnels et leurs propositions.

Après 2005 et la restructuration sans précédent qu’a connue la douane maritime et en particulier les deux façades dont on parle aujourd’hui, vous nous réunissez pour, sans doute, nous annoncer de nouvelles suppressions d’unités et d’emplois.
Le fait que la façade méditerranéenne n’est pas au menu de ce GT et que la réorganisation qui a suivi l’arrivée du DFP3 n’a pas eu de répercussion en matière d’effectifs nous inquiète d’autant plus.
En effet, contrairement aux engagements pris par la Direction générale, l’arrivée du DFP3 aura très vraisemblablement des conséquences dommageables sur les dispositifs en Atlantique et Manche/Mer du Nord.

En ce qui concerne le renouvellement des moyens, nous vous demandons d’avoir une certaine équité entre les façades.

Sur les 8 BSN des Chantiers Bernard, 6 sont affectées en Méditerranée ;
Le DFP3 vient d’arriver à La Seyne-sur-mer ;
une des deux 32 m est promise à Nice ;
nous espérons que sur le prochain marché de 4 vedettes de 21, 24 ou peut être 28 m, une ou plusieurs de ces unités seront affectées sur les façades que nous représentons aujourd’hui.

Le contraire, et cela n’est, nous n’espérons pas, votre objectif, serait à terme la disparition d’une bonne partie des unités du nord et sans doute aussi de celles d’Antilles – Guyane.
Quatre pages de documents préparatoires pour un GT de cette importance, quelle tristesse, et quelle pauvreté dans le contenu ! C’est faire insulte au douaniers marins. Nous y sommes malheureusement habitués...

Si les indications de nos différents directeurs interrégionaux et régionaux garde-côtes sont réelles, vous envisagez de supprimer plusieurs unités et quelques dizaines d’emplois dans nos différentes directions sous prétexte de cadre de l’AEM, de rapport activité/résultats et d’efficience.

Le dernier rapport de la Cour des comptes met l’accent sur le fait que les grands trafics de stupéfiants passeraient très au large de nos côtes. Pourtant l’affaire récente du Elena, voilier hollandais transportant 1,5 tonnes de cocaïne, prouve bien que le trafic est pénétrant et que le maillage actuel est légitime et doit être pérennisé, voire renforcé.
Encore faudrait-il que les préfets maritimes engagent nos moyens en priorité plutôt que ceux de la Marine Nationale !

Nous ne voudrions pas faire votre travail mais une carte des implantations des autres moyens de l’État sur les façades, une synthèse de l’activité des différentes unités et des indicateurs de performance, l’analyse de la menace sur l’Atlantique et la Manche/Mer du nord par rapport aux autres façades auraient été les bienvenues pour pouvoir discuter en toute connaissance de cause de ces projets. Pour ce sujet comme pour les autres, le manque de transparence et de loyauté est flagrant.

Nous ne sommes pas, à la CGT, opposés au dialogue, encore faudrait-il bien sûr que celui-ci soit constructif et que les représentants des personnels aient toute la documentation et des documents de travail dignes de ce nom, plus étoffés et pertinents.

Les marins des douanes sont inquiets et sont en attente de réponse quant à leur avenir, nous espérons en obtenir durant cette réunion.

A la CGT, nous refusons toute décision purement budgétaire, et nous resterons très vigilants sur le maintien des effectifs et des moyens. Nous n’accepterons pas des propositions farfelues qui engageraient l’avenir de dizaines d’emplois en maritime. À défaut, nous prendrons nos responsabilités.
Comme nous le disions en préambule, la douane est la première administration civile à la mer et nous entendons bien nous battre pour qu’elle le reste.

Les représentants CGT

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