Et si on inversait les rôles ?
Ce jour, les organisation syndicales étaient convoquées ce jour pour le comité technique de réseau en présence de la Directrice générale pour débattre de sujets importants, touchant à la mise en place du PSD et aux restructurations. La réunion a débuté de manière ordinaire, avec la lecture des déclarations liminaires, une sous les étiquettes CGT Solidaires et UNSA, puis des déclarations particulières pour la CGT, l’UNSA, l’USD-FO et la CFDT.
Il n’y avait aucune discordance dans les déclarations, qui réclamaient toutes la même chose_ : un dialogue social constructif, qui ne peut se bâtir que sur la franchise et la production de documents de travail exhaustifs. Or, la cartographie AG/OPCO que nous réclamons depuis plus de deux ans n’était toujours pas sur table. Si la branche surveillance a eu un état des brigades jusqu’en 2020, l’autre branche ne bénéficie d’un document que pour l’année 2016.
De même, l’administration n’avait fourni que des plafonds autorisés d’emplois répartis par DI… Ce document est vide de sens pour plusieurs raisons :
La réponse de la directrice à nos demandes légitimes a été rapide, mais peu claire…
Notre Directrice enchaîne sur le fait que la branche surveillance n’a pas été la seule concernée par les emplois supplémentaires, que tous les services intéressés par la lutte contre la fraude en ont bénéficié, la DNRED, le SARC, le SNDJ… Ne cherchez pas les OPCO, il semble que pour notre Direction, la boutique soit déjà fermée. Par contre, nous avons eu droit à un passage à propos de l’aide aux entreprises, le travail effectué pour aider les PME.
La CGT était à deux doigts de se lever et de chanter la Marseillaise la main sur le cœur, tant ce discours était empli d’émotion… Si on pouvait avoir autant d’égard pour nos collègues, nous serions comblés !
Vu l’orientation que prenait cette réunion, toutes les organisations syndicales ont demandé une suspension de séance… Au vu du peu d’information en notre possession pour pouvoir débattre, l’ensemble des organisations syndicales a donc décidé de revenir en séance en exigeant trois choses :
Face à ce refus, l’ensemble des organisations syndicales a donc décidé d’utiliser la même stratégie que l’employeur et de procéder à l’inversion des rôles. Depuis 4 ans nous dénonçons l’absence de dialogue social, de ne pas être entendus, de ne pas peser dans les décisions avec des arguments pourtant justes...
Alors, plutôt que de partir et de laisser à la direction le soin de valider seule ses propres projets, les organisations syndicales sont restées muettes et ont voté contre à l’unanimité, pour tous les points mis au vote… Cela a eu deux conséquences :
D’abord, l’administration va devoir représenter ses projets lors d’un nouveau CTR, ce qui va lui faire prendre du retard dans les transmissions auprès du Ministère. C’est toujours embêtant de se mettre en porte à faux.
Mais cela a provoqué l’ire froide de notre commandement supérieur, qui au bout de 10 minutes de ce traitement a jeté l’éponge et a décidé, pour ne pas s’épuiser en vain, de mettre un terme à cette réunion… Devant notre silence, la directrice a fait part de « _son regret de ne pas pouvoir débattre de manière sereine et constructive ! »
Alors que devrions-nous dire, nous qui depuis des années, subissons ce même dédain, au nom du personnel. La pédagogie par immersion provoquera-t-elle la prise de conscience de notre administration ? Rien n’est moins sûr…
L’empathie, Madame la Directrice, c’est savoir se mettre à la place de l’autre, souvenez-vous de cette expérience pour nos futurs échanges.
La seule chose réussie par la Directrice générale lors de ce CT... rassembler à nouveau tous les syndicats douaniers ! Nous appelons de tous nos vœux que ce rassemblement est le premier signe d’une nouvelle grande journée de mobilisation de tous les douaniers pour défendre le service public pendant les campagnes présidentielles et législatives.
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