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  • Posté le 22 mars 2019.

Garrotada

Messieurs les Directeurs,

Régulièrement, nous imaginons que vous n’arriverez plus à nous surprendre dans le registre de l’indignité, et pourtant, à chaque fois vous y parvenez. Nous n’étions plus très sûrs d’avoir des chefs dignes de ce nom, de vrais douaniers comme on pouvait en trouver il y a encore 20 ans dans la haute hiérarchie, nous en sommes aujourd’hui persuadés. 

Comment pouvez-vous vous faire les interprètes de telles menaces envers les agents ? Menaces venant d’un ministre qui il y a encore quelques jours sur France Info déclarait qu’il nous aimait, que le gouvernement nous aimait, faut-il en conclure qu’il n’était pas totalement sincère en disant cela ? Cela serait vraiment surprenant de sa part...
Mais revenons en à vous, vous êtes décevants, écœurants devrait-on dire. Menacer des agents qui pendant des années ont supporté patiemment réformes et restructurations à marche forcée, qui par amour de leur métier ont continué à l’exercer dans des contextes de plus en plus précaires, avec des moyens sans cesse réduits mais avec de splendides résultats dont vous récoltez les lauriers sans efforts.

Oui, ce sont ces agents là que vous menacez, ceux qui font vos carrières et vous permettent de prospérer tranquillement nantis de salaires à faire pâlir des médecins d’hôpitaux, pourtant bien plus utiles au service de la population. 

Nous avons, en effectuant notre métier, que vous ne connaissez guère pour ne l’avoir que peu exercé, attiré l’attention sur la déliquescence de notre administration et sur nos conditions de travail.
Après l’absence de reconnaissance puis le mépris envers les agents, c’est donc maintenant la schizophrénie qui vous guette. En effet, aujourd’hui vous nous interdisez de faire ce que vous nous demandez tout au long de l’année ! Et cela sans aucune vergogne mais en brandissant par contre des menaces de sanctions.

Vous avez fermé vos yeux et vos oreilles en nous chantant une bien vilaine chanson comme des enfants gâtés que l’on contrarie. Nous vous souhaitons de retrouver le plaisir que nous avons au quotidien de pouvoir se regarder dans un miroir et de se sentir fier. 
Continuez ainsi et vous rejoindrez le cortège de tous ces cadres supérieurs, méprisés par les politiques, qui sous prétexte de loyauté administrative ont obéi aveuglément et se sont coupés à tout jamais des agents qu’ils avaient le devoir et l’honneur de défendre.

Les douaniers en colère.


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