logo-impression
  • Posté le 23 mai 2024.

CSA de Réseau : Mauvais départ !

Le nouveau directeur général présidait son premier CSA de réseau ce jeudi 22 mai 2024.
Face aux enjeux et aux chantiers colossaux qui nous attendent, il était important pour la CGT de les lui rappeler à l’ouverture de la séance par la déclaration liminaire que vous trouverez ci-dessous ainsi que le compte rendu.

Monsieur le Président,

Nous souhaitons commencer ce CSAR en témoignant toute notre solidarité à nos collègues de la pénitentiaire décédés dans de terribles circonstances ainsi qu’à leurs familles et collègues.

En douane, la minute de silence a malheureusement débuté dès l’attaque. Les agents des douanes, et ce malgré le déploiement d’AGNET n’ont été informés par mail que plusieurs heures après le drame, alors même que les auteurs étaient en fuite. Comme nous vous l’avons écrit dans notre mail en date du 14 mai, rien n’a évolué depuis les attentats de 2015, dans l’information immédiate due aux collègues et l’information très tardive qui leur a été donnée. Vous soulignez vous-même, monsieur le Directeur général, que nos missions s’effectuent dans un contexte de montée des périls. Nous aimerions une réponse à notre courrier.

Pour vous, c’est donc un premier CSAR, pour nous, ce n’est pas une première, c’est pourquoi, nous aimerions qu’une certaine continuité soit respectée. Pour ce qui nous concerne, le travail ne commence pas, il continue.
Nous avons trop souvent la "mauvaise" habitude, à chaque changement de direction, de devoir tout reprendre à zéro. C’est d’une part épuisant et d’autre part, une perte de temps colossale pour les agents qui attendent sur le terrain que nous puissions les représenter avec efficacité.

Au regard du niveau de conflictualité dans les services, comme par exemple au CSRH, à Roissy ou dans les Hauts de France, et des chantiers qui nous attendent (tel que le plan anti corruption, l’aboutissement tant attendu du cycle de la surveillance ou bien encore, le dédouanement), la tâche sera rude.

Et cela commence bien mal avec cet ordre du jour et l’agenda social...

L’agenda social tout d’abord.

Nous l’avons dit hier, ce CSAR en est la première entrave. Pourquoi est-il convoqué sur une journée alors que nous avions collectivement fait le choix de les convoquer sur deux jours, mesure décidée ensemble afin de laisser le temps nécessaire à sa préparation.
Même s’il se tient sur une seule journée, le convoquer sur deux permet à chacun d’entre nous de le préparer dignement.

Par ailleurs, que dire d’un Cosui convoqué le lendemain matin d’un jour férié ? Vous, parisiens, n’y voyez certainement aucun ombrage...mais pour la très grande majorité d’entre nous, provinciaux, nous avons fait le sacrifice de la journée fériée de lundi pour rejoindre la capitale afin de siéger à l’heure et dans des conditions honorables.

Est-ce ainsi que vous entendez respecter les engagements pris en termes de partition et respect entre la vie personnelle et la vie professionnelle ?

L’ordre du jour est quant à lui particulièrement indigent au regard de l’actualité bien qu’’il respecte l’obligation de bilan des LDG et votes pour les modifications de celles-ci.

Concernant le cycle sur la surveillance, un simple feuillet pour sommairement évoquer un projet obtenu par la force, qui a demandé beaucoup d’énergie et de travail à toutes les équipes syndicales comme administratives, pour se terminer par un sabordage, du fait du mépris des avancées obtenues, il fallait oser.
Pourtant, votre prédécesseure, à la suite de cette fin de cycle tragique, a pris le soin de faire des bilatérales et une méthode avait été présentée ici même, méthode qui convenait à tout le monde. Ce simple feuillet remet en cause ces engagements. Engagement que vous ne pouviez ignorer puisqu’il est inscrit dans le PV du CSAR du 8 février soumis ce jour au vote, et qui prévoyait de soumettre à l’avis du CSAR de ce jour, la conclusion du
cycle !

Par conséquent, nous vous demandons de ne pas revenir sur la parole donnée et de procéder à la mise en œuvre telle qu’elle était prévue : présentation de la synthèse de toutes les réunions de travail, discussion conclusive et présentation en CSA de réseau avant déclinaison en territoires.

De même, alors que le niveau de conflictualité est en train de progresser dans les services, nous sommes surpris à la CGT, et probablement au sein de l’intersyndicale, de l’absence de réponse à la question juridique d’ouverture de négociations concernant le CSRH. Nous sommes très attachés à cette prérogative, la loi de transformation de la fonction publique nous en a beaucoup volé mais nous attendons et insistons pour avoir
une réponse tout aussi juridique. Vous ne découvrez pas cette demande, nous l’avons formulé lors de notre entretien en bilatérale.

Les relations interpersonnelles se dégradent fortement dans les services. Tout le monde en fait le constat. Rien de bien nouveau quand on lit les résultats des observatoires internes, dont on ne retire aucun enseignement, mais tout de même, un constat alarmant.

Il devient urgent de remettre du sens au travail et dans les collectifs. Et, ce ne sont pas les projets de rémunération au mérite qui vont arranger les choses. Rappelons utilement que la CGT avait convaincu en 2015 la directrice générale de ne pas basculer dans le RIFSEEP, justement parce que nous avons des missions singulières et un travail d’équipe qui ne permet pas la concurrence entre les collègues.

Nous attendons de votre part que vous continuiez de défendre sur ce sujet, les intérêts et les spécificités du métier de douanier.

Nous attirons également votre attention sur le niveau de conflictualité en nette progression ces dernières semaines avec les représentants du personnel. Pour mémoire, deux groupes de travail sous tension, dont un interrompu puis boycotté, il est urgent de stopper la dégradation du dialogue social...

De fait, nous sommes surpris de ne pas voir une ligne sur quelques sujets préoccupants : déploiement du scanner mobile à basse intensité sans respecter la consultation des instances pour lequel nous avons demandé une FS extraordinaire, non réponse à la demande intersyndicale d’un nouveau GT dédouanement et d’une étude ergonomique de Delta I/E suite à l’insatisfaction générale du précédent, pas même une évocation du plan "ports", du plan "anti-corruption" ou du rapport sénatorial sur l’impact du narcotrafic dont nous apprenons tout dans la presse, pas un document pour revenir sur le GT missions/emplois/attractivité alors que l’intersyndicale a fait part de ses demandes, pas une ligne sur le projet dit de "semaine en 4 jours", Monsieur le Président , tout ceci est bien décevant pour votre premier CSAR.

On hésite entre "se faire rouler dans la farine" ou "vouloir nous faire disparaître du paysage". Et à la CGT, parce que nous avons à cœur de représenter dignement les agents qui nous ont donné mandat, nous n’accepterons ni l’un ni l’autre de ces scénarii.

Liminaire

COMPTE RENDU

Un premier CSAR pour le nouveau DG qui s’est de loin en loin apparenté à un accouchement dans la douleur… C’est toute la difficulté de cet exercice où nous avons d’un côté un nouveau directeur qui souhaite marquer de son sceau ce qu’il considère être une nouvelle ère et en face, des organisations syndicales qui connaissent déjà la partition et ont a cœur d’assurer une certaine continuité dans les chantiers déjà engagés.

Le discours était pourtant bien rodé : « attachement à nos missions, à notre légitimité, conviction profonde de la nécessité de combler le gouffre qui semble exister entre les agents et la hiérarchie, un dialogue social incliné sur l’amour de la douane », bref, un vrai discours de campagne !

Le rôle du bon élève a continué avec l’étude du bilan et les évolutions des LDG, contraint qu’il était de fait par la loi de 2019.

Concernant le bilan, et ce malgré le travail remarquable fourni par les équipes de RH3, il ne s’agit que de données brutes. Le bilan d’une loi dont nous demandons l’abrogation ne peut nous convenir...Eh oui, tout le monde déteste les LDG !

Pour la CGT il est impératif que les agents soient informés de façon plus éclairée sur les modalités de saisine du médiateur puisqu’il n’y a eu qu’un seul recours…
Ce bilan reflète tout ce que nous avons dénoncé lors de la mise en place des LDG et lors du GT du 15 février 2024 : un sentiment important d’injustice, de manque de transparence, de critères plus que subjectifs, autant de ressentis qui alimentent le mal être au travail. Comme toujours, trop de missions ne sont pas valorisées, trop de recours aux contractuels, la DGDDI tente de traiter les conséquences et non les causes, et précarise tout le système, du recrutement aux promotions.(Lire la suite...)

Compte rendu

Réagir

L'espace de réaction aux articles est réservé aux adhérents de la CGT douanes.